samedi 25 novembre 2023

Première sortie virtuelle du CVRQ sur Zwift

 

Intro


L'Assemblée Générale Annuelle du club a eu lieu mardi 21 novembre au White Rabbit de Brossard. D'un avis général, elle s'est superbement bien déroulée. Nous avons passé en revue les différents aspects d'une gestion de club, les états financiers et le bilan de l'année écoulée, les objectifs et un rapide survol du calendrier pour l'an prochain, enfin le nouvellement du CA. 

Preuve que le club est en pleine effervescence, pas moins de quatre nouvelles personnes ont manifesté leur intérêt à se joindre à l'équipe en place, pour insuffler un sang nouveau au CVRQ, tout en gardant la ligne directrice. Une suggestion intéressante a été de se rencontrer pendant la période hivernale, pour mouliner ensemble, mais chacun chez soi, sur des plateformes de vélo-social. 

Pendant le repas, nous avons inauguré une formule gala ou quelques randonneurs ont été récompensés pour leur qualité humaine, leur expérience notoire au cours de la saison, et aussi leur talent. C'est ainsi que j'ai reçu une belle lumière rouge en récompense de mon esprit Randonneur, à égalité avec l'ami Gaby. J'ai même été une deuxième fois gratifié dans la catégorie Récit, reconnaissance bien appréciée, pour l'ensemble de mon œuvre, comme certains l'ont mentionné. En effet, depuis plus de dix ans, après chaque brevet, j'enchaine par un reportage sur mon blog, narrant le déroulement de la randonnée. 

C'est pourquoi je me relance dans ce compte rendu non prévu, d'une sortie virtuelle sur Zwift, à la demande de mes partenaires de pédalage intérieur. 

Ride on !


Une première sortie virtuelle au CVRQ



Déroulement de la séance


Samedi matin vers 9h, je me prépare pour la séance prévue à 10h. C'est Kathia l'organisatrice, en collaboration avec Maxence, Carl et Martin, ils ont créé le groupe CVRQ sur Zwift. Ces derniers temps, je roule plutôt sur Rouvy, plateforme privilégiant les rides à partir de réelles vidéos aux quatre coins du monde. Je dois donc tester Zwift, récemment installé, le connecter à mon trainer et faire un essai pour m'assurer que tout fonctionne. Nous avons aussi convenu de nous parler pendant l'exercice sur le logiciel Discord, afin de commenter nos impressions en temps réel. 

80 km pour commencer

À l'heure fixée, nous sommes quatre, Kathia, Maxence, Martin et Bibi, à nous élancer pour la première ride virtuelle du club. Carl et Marcus arrivent en retard mais peuvent tout de même nous rejoindre en route. Carl connait parfaitement toutes les astuces de Zwift, il nous abreuve de ses précieuses connaissances. L'ami Marcus semble moins aguerri, il galère pour rattraper le peloton, nous l'attendons donc. 

Marcus joue à l'élastique

Tout le monde s'est connecté sur Discord, sauf Marcus, la discussion va bon train, tout autant que l'allure. Il y a 80 kilomètres à parcourir, en intérieur, c'est quand même beaucoup, surtout pour une première randonnée. 

Tout le monde s'éclate aussi sur Discord

Le rythme est soutenue, du moins pour moi. Pour les autres, à plus de 30 de moyenne, tout semble bien aller. Je m'accroche pour rester dans les roues. 

Marcus joue à l'élastique, il se fait distancer, puis il revient dans le paquet, puis disparait à nouveau après 40 bornes. Il devait s'être fixé cet objectif ou avoir simplement autre chose à faire. 

La bande de jeunes, par rapport à moi, s'éclate la rate aux passages des sprints intermédiaires. Je reste bien sagement en compagnie de Martin, qui me drafte le plus souvent. Je n'ai pas envie de m'exploser le cardio, si je veux aller au bout de la ride.

Parcours terminé ? Non, seulement un tour sur trois !

Je découvre avec joie l'option Pause Café, permettant de prendre trois minutes maxi pour un arrêt toilettes ou remplissage de bidon, tout en restant avec ses compagnons dans le peloton. Je dois l'utiliser à quelques reprises pour rester dans l'allure, et m'en servir avec parcimonie puisque c'est seulement autorisé toutes les trente minutes. 

Géniale la pause café

Par le logiciel Discord, nous pouvons converser sur divers sujets, de vélo bien sûr, du récent PBP, du club, du maillot, des accessoires, de nos projets, des activités perso, bref c'est vraiment du vélo-social. Le temps passe plus vite ainsi. Heureusement, car mes jambonneaux commencent à ressentir quelques séquelles après deux heures d'effort vers la soixantaine de kilomètres. 

Ça commence à tirer dans les pattes

Carl tire sa révérence, nous restons à quatre pour compléter cette première sortie sur Zwift. Mes compagnons me larguent quinze bornes avant l'arrivée, mais nous restons en communication, c'est la beauté du virtuel. Ils m'encouragent même pour la fin, merci les amis.

Ouf, me voilà au bout des 80 bornes, en 2h37, à 30 de moyenne, nous nous congratulons. Kathia va continuer pour compléter ses trois heures d'entraînement programmé, je vais plutôt aller me dégourdir les guiboles !

Mission accomplie, pour moi les confettis !



Outro


Je ne pensais pas faire autant de kilomètres aujourd'hui, en prenant le départ sur mon trainer. Nous avons découvert une nouvelle façon de rouler ensemble, avec l'esprit club. C'est génial.

Les premiers pionniers du club sur Zwift

Le groupe a décidé de planifier une sortie chaque samedi matin, un peu plus tôt, genre vers 9h, afin d'être rentré avant le lunch de midi. Les membres pourront aussi s'inviter lors de meetups occasionnels, suivant les envies de chacun. 

Prochaine sortie, le 2 décembre, à vos pédales !

Quelle belle façon de continuer de pédaler pendant la période hivernale. Nous nous retrouverons au printemps en pleine forme, prêt à affronter la nouvelle saison sur nos belles routes du Québec et d'ailleurs. 

Vive le CVRQ ... virtuel !


samedi 4 novembre 2023

Le dernier brevet de 2023, humidité, liberté, solidarité

 

Prologue


La saison des brevets se termine déjà, ou enfin pour certains, c'est selon le degré de motivation. Je me fais un point d'honneur à y participer, pour la forme en tant que dirigeant du club, pour montrer l'exemple en étant fidèle au poste.

J'ai prié secrètement pour que la météo soit de notre côté, avec l'infime espoir que le phénomène du dernier 200 de l'an passé, se reproduise. Il n'en sera rien, tout juste un temps de saison, avec à peine une dizaine de degrés au plus fort de la journée, un peu d'humidité au lever du jour et l'apparition de l'astre solaire en fin de randonnée. Au moins, il ne pleuvra pas, et surtout Éole restera calme, et sera même plutôt de notre côté.

C'est donc une vingtaine de randonneurs qui inscrivent leur nom sur la feuille de départ, bien décidés à terminer cette année 2023 en beauté. 

Amen, Alléluia, Alea jacta est !


Dernière partie de manivelles de 2023



Samedi 4 Novembre, sur la ligne de départ


Le cadran retentit à 4h27, dur dur en ce matin d'automne, encore tout noir et pluvieux. J'ingurgite mon mug de café latté Nespresso accompagné de quelques tartines confiture mangue et pêche. Allez zou le matose dans la bagnole, et roule la Mazda 3. Je file, l'esprit serein, rejoindre mes compagnons de virée, au point de ralliement du Walmard de Candiac.

Seul un véhicule noir, de type camper, trône sur le parking désert à cette heure. C'est la van à Anne, tel qu'indiqué sur la plaque, le dortoir ambulant du couple Carl et Anne, déjà présent sur site, pour prendre le départ de cet ultime 200.

Inspection de Carl-Anne sur le parking du Walmard

Richard de Beloeil m'a grillé la politesse en arrivant le premier. Il est souvent très à l'heure le Ritchie, ce n'est pas la première fois. Les participants arrivent à leur tour, la plupart en auto, comme Marcus, notre distributeur de cartes, Gaby dans sa fourgonnette délabrée, Loïc dans sa Golf, Olive dans sa Corolla vintage, Mitch dans sa Volvo, Martin dans sa Ford électrique et Francis dans sa Subaru. 

Autos Vélos Cyclos

Quelques téméraires sont venus à vélo, tel Yvon C de St Jean sur Richelieu, Fred D de Montréal et Marc L de Verdun. Deux autres de la métropole nous rejoindront en route un peu plus tard, comme Jo le président, encore endormi, et un nouveau aux brevets, Zaher M, malheureusement retardé par un cargo à l'écluse de Ste Catherine.

L'humidité est effectivement bien présente, quelques nuages chargés de pluie pourraient même nous tomber dessus. Chacun cherche à s'habiller de façon adéquate, pour ne pas greloter et ne pas avoir trop chaud. Il faut négocier intelligemment, le meilleur système restant la pelure d'oignon, à base de couches superposées, retirées au fil de la journée.  

Bien s'habiller pour une ride humide

Dans une joyeuse débandade, quatorze cyclos s'alignent pour la photo de groupe, sous les lampadaires. On éteint les spotlights, on lève les bras ... et on rate le cliché, comme d'habitude, dans ces conditions merdiques. Pas grave, la bonne humeur est de mise, c'est ça l'essentiel. 

Y a de la joie pour ce dernier 200

7h04, on roule sur ce dernier 200 de 2023. 



Étape 1, Candiac à Howick, 49 km


Marcus et moi emmenons le peloton sur une piste cyclable nous extrayant de la cité. Une borne plus loin, nous sommes déjà dans la cambrousse, plongée dans l'obscurité que nous éclairons de nos loupiotes blanches et rouges. Souvenirs de virées nocturnes, genre 400 US, 600 Mauricie et autre PBP. 

Quelques minutes à passer dans la noirceur

Fred et Ritchie ont déjà des fourmis dans les guiboles, ils nous faussent compagnie rapidement. On roule groupés à une dizaine, à deux de front, il n'y a pas beaucoup de trafic à cette heure matinale.

Le soleil se lève officiellement vers 7h30, il n'est pas pressé de sortir de sa couche de nuages. Le jour point du côté de St Mathieu. Carl et Anne nous dépassent à toute allure, en prévenant que Jonathan est sur nos talons. 

Peu avant St Michel, km 16, le Garmin nous signale de tourner à droite, mais cette indication est pour la route du retour. Crotte, nous n'avons pas changé cette anomalie du parcours. Je vais m'occuper de cette bévue pour la prochaine fois. 

Nous avions rencontré le même problème l'an passé. Quelques randonneurs avaient roulé des bornes supplémentaires avant de se remettre dans le droit chemin. Il en sera ainsi pour Zaher, qui passera après nous et tombera dans le panneau, d'après sa trace sur Strava.

C'est le bordel au km 16, à modifier

Nous continuons sur l'asphalte flambant neuf en direction de St Rémi, km 23, que nous contournons au sud par des pistes cyclables. Loïc me confie qu'il veut se présenter au CA du club, quelle bonne nouvelle. Lui et aussi Kathia, Maxence, Gaby, cela va apporter du sang neuf et surtout des idées rafraichissantes au sein du polit bureau. 

Avec un faible vent de nord-ouest, presque favorable, nous filons sans difficulté vers St Urbain, km 37. L'an passé, c'était le premier contrôle, jugé trop prés du départ, et donc repoussé plus loin. 

Quelques accélérations à l'avant, des pauses pipi, scindent le paquet en petits groupes. On se rejoint tous au checkpoint du Marché d'Howick, km 49, peu avant 9h.

Sanitaire et ravito au 1er checkpoint d'Howick

Depuis le départ, ça me chatouille au niveau des intestins, qui ne demandent qu'à se vider. À ma descente de vélo, ma priorité est donc les toilettes du dépanneur, que j'embaume allègrement. Gaby me succède, il en informe notre communauté avec tact, comme c'est intéressant.

Bonne odeur de crevettes sauce homard dans les WC !

Pause ravito sandwich Gatorade, signature du bout de carton, tout ce beau monde relaxe tout en papotant. 

Marcus accueille Zaher qui vient de nous rejoindre après son aventure de l'écluse, d'où son retard de trente minutes. Le bougre roule à bonne allure sur son vélo Décathlon muni de prolongateurs. Il repartira avant notre groupe, nous ne le reverrons pas du brevet, il finira non loin des quatre meneurs, Fred, Ritchie, Carl-Anne.

Numéro 1 pour mon numéro 2

Quinze minutes plus tard, ça repart sans crier gare ! Juste le temps d'enfiler mes mitaines, enfourcher mon bécyk, et sauter dans les roues. Le CVRQ express quitte la gare !



Étape 2, Howick à Huntingdon, 31 km, total 82 km


Dés le km 52, nous franchissons la rivière Châteauguay que nous allons longer jusqu'au prochain contrôle, seulement distant de 30 kilomètres. 

Depuis le départ, la chaussée est bien grasse, mouillée et imprégnée de terre, que les tracteurs déversent en allant et venant dans les champs. Nos bécanes deviennent des vélos de cyclo-cross, les diverses projections brunes s'accumulant abondamment sur les cadres, pneus, vêtements et même lunettes. 

Sur des routes humides et parfois boueuses

Il faut faire attention, d'autant que la route dans ce secteur est pas mal maganée, parsemée de craques profondes et dangereuses. Nous restons tous très vigilants, surtout que ça roule par à-coups. Certains sont bien en forme et nous mènent la vie dure.

Km 65, nous dépassons Ormstown, que nous retrouverons tout à l'heure, pour le troisième contrôle. 

Ave Marcus et Loic

On poursuit dans la même veine, sur cette route à sueurs froides, coincée entre la Chateauguay et la 138. Ce n'est pas le moment de sortir la caméra dans ces périlleuses conditions, je reste concentré sur ma conduite. Ma roue avant est parfois tellement pleine de terre collante, qu'elle parait avoir des bords carrés, ç'est vraiment étonnant.

Je suis bien content d'arriver au deuxième checkpoint du Subway d'Huntingdon, km 82, il est 10h25. Certains randonneurs continuent de l'autre côté de la rivière pour aller se sustenter chez Patate Leblanc, un délicieux casse-croute, d'après Jo. Effectivement, ce n'est pas dur de battre le Sub et son royaume du pain qui pue.

C'est pourtant là que le gros de la troupe accoste, Ritchie et Fred sont sur le point de repartir. Je m'engouffre le premier dans la place, commandant deux biscuits avec morceaux de chocolat accompagnés d'un Gatorade Zéro. Pas le temps pour un sandwich, surtout que j'en ai encore une moitié dans la sacoche, reliquat du dép d'Howick. 

Le duo Fred-Ritchie s'entend à merveille

Les autres font la file pour être servis, ça risque d'être long. Ayant terminé mes agapes, j'ai largement le temps de retourner aux toilettes pour une deuxième vidange. Je dois avouer que le vélo a un effet très laxatif sur mes intestins.

Y a la file au Sub tandis que Marc mange sa soupe

Au lieu d'attendre, je préviens mes acolytes que je vais y aller doucement, ils me rejoindront sans aucun doute. Martin me rappelle que c'est moi qui désire rester en peloton alors que je repars seul. Il a raison, c'est pourquoi je veux rouler un peu relax avant de reprendre un rythme plus soutenu en gang. 

Hey les gars, je pars devant, vous me rattraperez !



Étape 3, Huntingdon à Ormstown, 46 km, total 128 km


Après trente minutes de pause, je m'élance donc solo, m'arrêtant à la Patate Leblanc pour saluer d'autres randonneurs. Carl, Anne, Jo, Francis et Gaby y ont fait escale, ils semblent enchantés de leur festin. 

Le meilleur resto en ville chez Patate Leblanc 

Comme ils reprennent aussi la route, je me mets dans leur sillage sur un bout de 138. Carl et Anne mènent la danse. Constatant que leur rythme est beaucoup trop élevé, je n'essaie même pas de m'accrocher. Je laisse mes compagnons s'échapper.

Au loin, j'aperçois Gaby isolé, largué du TGV. Je l'aurais en point de mire pour un bout. 

Je me remémore le passage sur cette route, l'an passé. J'avais été éjecté du paquet, à cause d'un fort vent de face. Même en unissant nos efforts avec l'ami Olivier J, nous n'avions pu recoller au paquet. Par la suite, mon compatriote fut victime d'un flat, ce qui ruina définitivement nos ambitions de réintégrer le peloton.  

Km 96, finito avec la direction plein sud. Nous partons vers l'ouest, longeant les lignes américaines, toutes proches. Un message Bell me le rappelle sur mon cell. 

Gaby et Marc L devant, 6 poursuivants derrière

Je surveille mes arrières, le groupe laissé au Subway ne devrait pas tarder à revenir dans le décor. En arrivant au pont couvert de Powerscourt, km 104, je spotte effectivement une bande des lumières scintillantes dans mon dos. 

Suivez-moi au pont couvert de Powerscourt

Voulant prendre quelques clichés, je sors ma caméra qui glisse de mes mains au passage d'un nid de poule. Mon appareil effectue un roulé-boulé mais ne se brise pas. Ouf, j'ai eu chaud. 

Une photo artistique ? Non, le roulé-boulé de ma caméra !

Je réussis à prendre quelques vues au passage de mes poursuivants sur et sous le pont. 

Rejoint par mes poursuivants, baisse la tête Marcus !

Ceux-ci font une petite pause, je ne sais pour quelle raison, alors je continue solo. 

Point extrême sud du brevet

Les gars me reprennent à nouveau quelques kilomètres plus loin. Je ne veux plus les lâcher jusqu'au prochain point ravito, dans une vingtaine de bornes.

L'allure s'accélère, je dois m'accrocher, en décomptant les kilomètres. À ce rythme, nous rattrapons vite l'ami Gaby, accompagné de Marc L. 

Toute la bande rejoint l'IGA d'Ormstown, km 128, il est 12h45, pour une troisième collation.

Regroupement au 2ème checkpoint d'Huntingdon

Jo et Francis sont déjà arrivés. Ils n'ont pu suivre le rythme du couple infernal Carl-Anne.

Pourtant l'ami Fléchette est soi-disant malade, il ne tourne pas à plein régime. Il est vraiment hors norme, notre Carl. La semaine passée, il est allé rejoindre sa blonde, effectuant le trajet Montréal-Québec à 37 de moyenne. L'amour donne des ailes ! C'est vrai que le vent lui était favorable, mais faut quand même rouler fort pour maintenir le tempo. 

Gaby fraichement arrivé avec nous, décide de repartir aussi sec avec la paire Jo-Francis. Il n'a pas besoin de grignoter, il a encore des réserves. 

On se régale dans une chaleur relative

Les autres ravitaillent puis dévorent leur pitance sur des tables à l'extérieur. Nous restons bien habillés car ce n'est pas chaud. Une demi-heure plus tard, nous ré-enfourchons nos bécanes pour l'ultime étape de 72 bornes nous menant à destination. 



Étape 4, Ormstown à Candiac, 72 km, total 200 km, pile poil !


Le gruppetto se remet en marche, direction nord-est. Excellent plan, vu que le vent est d'ouest, donc favorable pour la majorité du retour. Marc L n'aime pas trop pédaler en peloton, il se détache à l'avant par moment. Il a aussi une fâcheuse tendance à rouler sur la voie de gauche, je n'ai toujours pas compris pourquoi.

La bande des sept mercenaires, Olive, Mitch, Yvon, Marcus, Loïc, Martin et Bibi, a repris une bonne allure, autour des 28 km/h. D'ailleurs, Bibi doit s'accrocher et serrer les dents s'il ne veut pas se faire distancer. 

Sept mercenaires en balade

Je crains que les forces me lâchent en cette période automnale de moindre entrainement. Aussi, je m'empiffre régulièrement de chocolat et de dattes pour garder une bonne dose de glucides et d'énergie. Une rasade de Gatorade apporte un boost supplémentaire.

Après une vingtaine de bornes à sillonner la pampa, nous filons plein sud vers le village de St Chrysostome, km 154. Nous y virons à la bouée, tel des navigateurs de haute mer. Nous franchissons la rivière des Anglais, puis tirons un autre bord, plein nord.  

Nuages dispersés, route asséchée, ça s'améliore

La route s'assèche par endroit, les nuages se dispersent, le soleil tente une timide apparition. Cependant le thermomètre stagne autour des 6 degrés, ce qui n'incite guère à se dévêtir. Il en serait ainsi jusqu'à la fin du brevet.

Pour couper l'étape en deux, nous stoppons pour une pause pipi au milieu des champs, km 162. Cela est bienvenu afin de soulager les points de tension dans le corps et les muscles. 

Pause pipi dans la pampa

Nous continuons à déambuler en zigzags dans la campagne montérégienne. Vers St Michel, km 180, nous apercevons deux cyclos venant à notre rencontre. Ce sont justement Michel G et Jean R, en balade dans le secteur. Ils vont rouler avec nous jusqu'à la fin. 

Rencontre de Michel à St Michel

C'est en peloton groupé que nous traversons quelques secteurs venteux du côté de St Mathieu.

Un intrus s'est glissé dans notre gruppetto, c'est Jeannot !

Il ne reste que cinq bornes jusqu'à la ligne d'arrivée. Chacun donne tout ce qui lui reste pour en finir rapidement. Je me fait légèrement détaché à l'arrière avec Yvon et Martin. Celui-ci m'encourage et se met devant moi pour me drafter. Merci l'ami, tu es vraiment Hotte !

Voilà enfin le Tim de Candiac, tout juste 200 bornes au Garmin, il est 15h55, mission accomplie. Nous retrouvons Jo, Francis et Gaby, ayant déjà atterris. En revanche, pas de trace de Carl, Anne, Fred, Richard et Zaher, ils sont passés par ici, un peu avant nous. 

Les 16 randonneurs ont d'ailleurs terminé entre 15h et 16h, quelle belle homogénéité !

Onze cyclos se retrouvent dans la salle du Tim à siroter un café, un smoothie ou grignoter quelques sucreries. Nous jasons de notre journée de vélo, chacun l'a vécue et appréciée à sa manière.

Ambiance relax au Tim en fin de brevet




Épilogue


8h55 pour ce dernier 200 de la saison, sans difficulté certes, mais sans trop d'entrainement, c'est un bon chrono. Je m'en sors plutôt bien alors qu'il y a deux semaines, j'étais bloqué du dos à cause de mes hernies, plié en deux pour quelques jours ! 

Mon vœu de rouler et finir ensemble a été réalisé. Merci à la gang de m'avoir supporter dans tous les sens du terme. 

La saison 2023 est terminée, notre Assemblée Générale du club suivie d'un gala juste pour rire, se tiendra dans deux semaines. Nous ferons le bilan de cette année, riche en péripéties et anecdotes de tout genre. 

Bientôt l'AGA du club, le président vous donne RV

On bâtira la nouvelle saison 2024, pour repartir vers d'autres aventures humaines, toutes aussi mémorables, à travers notre passion, la randonnée à vélo longue distance, au Québec et ailleurs à travers le monde.

Vive la bouette ! Le vélo va prendre sa douche

Vive le CVRQ, Liberté et Solidarité !