Destination Nordet pour un 200 sauvage et Cath...astrophique ;-)

 

Introduction

Cette semaine, encore un brevet inédit au CVRQ, c'est au tour des Laurentides d'être visitées. Le repérage du parcours fut effectué en gang en 2021. L'idée est d'aller explorer le Nordet, baptisée route des cyclistes, car assez sportive et très peu fréquentée par les autos. 

Le départ se prend à St Jérôme, en empruntant à l'aller, la piste du petit train du Nord et ses paysages spectaculaires, dès le kilomètre 0. Le retour passe par le bucolique chemin des Hauteurs puis le Lac Connelly, terminant ainsi cette sympathique boucle.  

Départ historique du CVRQ au km 0 du PTDN

Km 0: Départ du stationnement du PTDN à St Jérôme - Samedi 25 Juin 

Une belle journée de soleil et aussi de forte chaleur est annoncée. Cela a tout de même attiré 9 randonneurs, malgré la concurrence du week-end de la St Jean, fête nationale des Québécois. 

Le rendez-vous est donné au stationnement du p'tit train du Nord à St Jérôme. Pour une nouvelle fois, je suis le Gentil Organisateur de ce brevet, je m'y rends donc de bonne heure pour accueillir les participants, avec le plus grand des bonheurs.  

Le GO du brevet accueille les participants à St Jérôme

Les partants, sélectionnés sur le volet, sont les suivants. 

D'abord nos 5 québécois pure laine, 

Michel L et son ami de Vélo Passion Richard V, 

Martin H à son 2ème brevet avec notre gang, 

Gilles C de retour au club, pour se changer les idées, 

Julien M, le plus globe trotter de la troupe, sans sa complice Julia, en visite familiale. 

Mitch parraine Ritch, un ami de Vélo Passion

Puis nos 4 frenchies, 

Catherine P, la femme de Fred, lui-même en mission du côté de Seattle pour un 1200, 

Olivier J, finisher 2021 du Tour de France Randonneur, dont il a écrit un livre, disponible sur Amazon, il est arrivé de Montréal à vélo, histoire de faire un beau 300 km,

Hugo L, notre jeune recrue du 300, venu accumuler les bornes pour sa prochaine Trans-Canada. 

2 frenchies font connaissance, Hugo et Olive à Vélo

Pascal P, votre narrateur, également en affûtage de forme pour le Gros 1000 du club. Ce sera son challenge de la semaine prochaine, pour savoir si le PBP 2023 est envisageable, ou pas.

Rassemblement du petit groupe peu avant 7h. Briefing de coutume pour brosser sommairement les caractéristiques du tracé. Puis photos d'usage devant la gare et le clocher de St Jérôme. Chacun est heureux de s'élancer pour de belles heures d'effort et de découverte, dans la joie et la bonne humeur.

Sacro saint kodak de départ, c'est parti pour le 200 du Nordet

Km 25: Gare de Mont Rolland, peloton groupé et pause santé

Nous partons sur la piste, dès l'arche du km 0, cela vaut bien une photo. Cette ancienne track de chemin de fer est tantôt asphaltée, tant saupoudrée de gravel, parfois même de sable. Les pluies torrentielles de ces derniers jours ont raviné la surface. L'eau n'a pas fini de s'évacuer du sol. Aussi, prudence par endroit pour ne pas s'enfoncer dans le mou ou glisser sur la boue. 

Asphalte et gravel, take care !

Les kilomètres s'égrènent au fil des bornes numérotées. J'emmène le paquet en jasant avec l'ami Olivier. Celui-ci nourrit mes lectures de ses récents ouvrages sur notre pratique de passionnés, celle de l'effort au long cours. Le premier tome relate ses diverses expériences dans les sports d'endurance, le vélo bien sûr mais aussi la course à pied, comme des trails de 100 km. Le deuxième bouquin est dédié à son récent Tour de France, 4800 km en 30 jours, homologué par l'US Métro. Plus de détails sur son site web !

Brin de jasette avec monsieur Tour de France Randonneur

Il fait bon rouler à cette heure matinale. Le soleil ne chauffe pas encore trop, surtout dans les zones d'ombres ! Nous rencontrons peu de cyclos dans notre sens, d'autant que nous roulons à bonne allure, sur une route en faux plat montant. Le décor est planté pour 70 bornes, jusqu'à notre premier contrôle. 

Cath s'éclate en tunique écarlate

Nous dépassons plusieurs anciennes gares désaffectées, recyclées en arrêt café et toilettes, pour promeneurs variés. Ce sont les cyclos l'été, et les skieurs l'hiver, que l'on retrouve en majorité sur cette piste multi fonctionnelle, limitée à 22 km-h. 

Voici la gare de Piedmont au km 19, puis celle de Mont Rolland. Nous y faisons une halte bien appréciée, pour un arrêt ravito en eau ou un pipi occasionnel. 

Pause sanitaire à la gare de Mont Rolland

Km 39: Val Morin, regroupement des 9 mercenaires

Nous continuons notre bonhomme de chemin, sans aucun souci. Pas d'auto derrière à surveiller et nous pouvons rouler à deux de front, en toute sécurité. 

Un cyclo heureux dans un décor de rêve

Les jasettes amicales se poursuivent. Michel me parle de ses projets, il doit participer au LEL Londres-Édimbourg-Londres en aout. Il pense déjà au PBP 2023, avec comme préparation, un raid nord-sud en Europe, ralliant l'Italie au Cercle Polaire. On ne peut plus l'arrêter notre Mitch, il a vraiment pris la piqure pour ses épreuves hors du commun.

Mitch arbore son dernier maillot d'un 1200 en Virginia

Gilles manquait à l'appel, il finissait de se préparer lors de notre départ. Avec son vélo Devinci tout jaune, il nous rejoint en approchant de Val Morin. Le peloton de 9 unités est donc complet.

Récupération de Gilles, peloton de 9 unités

Julien est fier de nous montrer sa passagère clandestine, installée sur sa chaussure. Une belle libellule or et noir se cramponne à son soulier depuis quelques kilomètres, afin de profiter du transport gratuit. 

La passagère clandestine de Julien

Km 70: Contrôle 1 de St Faustin, à l'ombre sous les parasols

Nous arrivons déjà à Val David, joli centre de villégiature que je connais bien. C'est un charmant village ou il fait bon se promener, dans ses restos et autres bistrots bien accueillant et chaleureux. 

Encore une gare recyclée à Val David

Nous continuons par une portion asphaltée, nous emmenant jusque Ste Agathe des Monts. L'allure s'accélère dans la section suivante. Celle-ci est plus difficile à rouler, avec quelques bancs de sable délicats à négocier. Heureusement, aucune chute n'est à signaler.

Passage sur l'asphalte à Ste Agathe ... the power !

Progressivement, nous sommes montés à 428 mètres, en partant de St Jérôme à 100 mètres. Ce n'est pas très dure, mais à allure soutenue, il faut s'accrocher. Cath est un peu distancée, elle est escortée par Julien qui assiste notre seule féminine du groupe.

Accélération sur la gravel au passage du km 65 

Il reste un kilomètre de descente pour nous mener à St Faustin. Certains s'arrêtent à l'ancienne gare pour de l'eau et des toilettes. Je les préviens que le premier contrôle est juste là, au gauche de la piste. C'est le Marché Tradition du Lac Carré qui nous accueille pour un ravito bienvenu, il est 10h15.

Pause bienvenue à St Faustin Lac Carré

Nous faisons signer nos cartes tout en achetant quelques victuailles. Pour moi, ce sera une salade de patates avec un coke. Nous allons déguster notre menu à l'ombre des parasols, sur des tables à l'extérieur. Il ne nous manque que le pastis pour se croire en Provence, blague-t-on avec Olivier, marseillais d'origine.

Garçon, un Pastis svp !

Catherine et Julien nous rejoignent après un quart d'heure. Ils n'avaient pas vu le point de ralliement, légèrement décalé du parcours sur le tracé GPS. Note aux organisateurs des parcours, il aurait fallu mieux le signaler ! Nos deux amis ont descendu puis remonté une côte, histoire de s'échauffer pour la suite, annoncée très vallonée.

Sans GPS mais avec sa feuille de route imprimée, Gilles se remet en selle pour affronter les bosses. Sans trop de kilomètres dans les jambes, il préfère prendre de l'avance. Martin, Olivier, Mitch et Ritch décident aussi de repartir, ils sont chauds bouillants pour les prochaines festivités. Julien aurait bien voulu accrocher le train mais il n'est pas prêt. Hugo l'attend gentiment pour partir à la poursuite des autres. 

Côtelettes au menu pour ces 2 larrons en foire

Je décide d'attendre Catherine, elle termine de se sustenter. Captain Audax ne doit pas laisser de brebis égarés en chemin. Juste au cas ou un loup ou un ours traînerait dans les parages !

Km 90: Col du Nordet, en attente de Cath, bouffé par les mouches à chevreuil

Bons derniers, nous nous remettons en selle pour le plat de résistance du brevet, l'ascension du Col du Nordet, altitude officielle 592 mètres. Ça commence par une belle descente nous remettant à l'altitude 300, c'est super ça ! 

Neuf kilomètres plus loin, nous quittons le chemin du Lac-Supérieur pour nous engager sur celui du Nordet. St Donat est dans 36 kilomètres. Je préviens Cath qu'il faut monter chacun à notre rythme. Je l'attendrais au col du km 90.

La traversée du Nordet, toute une expédition

Je commence l'ascension par de multiples grimpettes, dépassé par de nombreux couraillons. Mes sensations en côte sont bonnes cette année. Je suis bien en forme et la modification effectuée à ma cassette me permet de monter en moulinant davantage. C'est plus cardio mais beaucoup moins musculaire. L'astuce réside dans les 3 derniers pignons de 24-27-30, alors que les 7 premiers sont ceux d'une cassette compacte soit 12-13-14-15-16-17-19. Avec mes 3 plateaux de 48-36-26, je pense pouvoir grimper aux arbres !

Catherine a bien vite disparu de mon rétroviseur. Un groupe de trois pipeletteux anglophones, deux hommes et une femme, me dépasse. Je me sens bien, alors je les suis. J'arrive au sommet avant le dernier gars, l'honneur est sauf. 

Me voilà donc au point culminant du brevet. J'attends ma partenaire. Elle tarde à arriver, je ne la vois même pas au loin. Que s'est-il passé ? Je trépigne d'impatience, d'autant que les mouches du coin m'ont repérées. Je deviens leur festin de premier choix. 

En attendant Cath, les mouches me dévorent

Au bout d'un quart d'heure, j'aperçois enfin Catherine, accompagnée de Gilles. Celui-ci s'est égaré en chemin, sa feuille de route l'a induit en erreur, il a parcouru un détour de 15 bornes ! Quant à Cath, elle souffre de crampes, elle a du monter certaines bosses à pied. Quelle équipe, heureusement que Captain Audax est là pour l'assistance. 

Captain Audax a récupéré la brebis crampée

Km 117: Contrôle 2 de St Donat, ravito à l'IGA, Cath reprend des forces

Nous continuons en trio à jouer à saute-colline. J'espère semer les mouches à chevreuils, virevoltant autour de moi. Elles sont omniprésentes dans cette nature sauvage. Parait-il qu'il faut rouler à plus de 23 km-h pour leur échapper, dixit Julien ! J'ai ma chance dans les descentes, mais dans les côtes, elles me bouffent le steak ! Je ne suis pas Contador, l'aigle des cimes ! 

Gilles aide Cath dans les côtelettes, merci à lui. 

Gilles ouvre le chemin pour Cath

J'ouvre la voie. Tant bien que mal, nous arrivons à la fin du chemin du Nordet, attrapant la route 125. 

Fin du Nordet, on s'en est bien sorti

Encore 7 bornes pour rejoindre le deuxième contrôle de St Donat. Il y a de l'animation dans le bourg, bien isolé dans cette région.

Une belle animation règne à St Donat

L'IGA salvateur est atteint pour 13h30. Nos 6 amis randonneurs sont encore présents et s'apprêtent à re décoller. Cela fait plus d'une demie heure qu'ils sont arrivés, ils s'inquiétaient un peu. Tout est sous contrôle, Captain Audax veille au grain. 

Retrouvailles rapides avec le club des 6 à l'IGA

C'est notre tour à remettre de l'énergie dans le réservoir. Pointage de carte, remplissage de panse avec de bonnes denrées appétissantes, arrosées d'un coke, refill des liquides, puis passage aux toilettes. 

Plus c'est coloré, plus c'est santé !

Nous prenons le temps qu'il faut avant de remettre en route dans de bonnes conditions. 

Un moment de partage bien apprécié, Cath médite

Km 138: Lantier, fin de la 329, Cath est épuisée

C'est reparti dans les bosses, le prochain segment s'annonce aussi bien valloné. Nous empruntons la 329 sur vingt kilomètres, c'est assez passager mais la bande cyclable est acceptable. Avec un miroir au guidon, cela permet de voir arriver les autos ... et aussi de rouler aux meilleurs endroits de la route en leur absence !  

Avis mitigés sur la 329, certains ont aimé, d'autres moins

Succession de montées et descentes, Gilles s'éloigne par l'avant, nous ne le reverrons plus de la journée. Cath a perdu son chevalier servant mais Captain Audax va rester, fidèle au poste, quoiqu'il en coûte. 

Gilles l'aventurier s'envole vers l'inconnu ... sans GPS

Au village de Lantier, je profite de l'ombre d'une maison pour attendre ma partenaire. Les nuages s'accumulent dans le ciel, il fait lourd et humide. Catherine arrive, elle est épuisée. Je lui conseille de bien boire et s'alimenter, les forces devraient revenir.

Pas de panique, Captain Audax maitrise la situation

Elle ne pensait pas que le parcours serait aussi côteux. Comme elle manque de kilométrage, sa défaillance est tout à fait normale. Nous prendrons le temps qu'il faut, mais nous irons au bout, il ne reste que 70 bornes ... de souffrance !

Km 161: Contrôle 3 de St Marguerite, Cath s'est perdue ...

Nous évoluons à présent sur des petites routes très agréables et sans circulation. Le seul problème, ce sont les mouches qui reviennent dans le décor dans ce paysage boisé. Comme notre allure baisse à chaque montée, elles se régalent à nouveau de notre peau sucrée salée. 

Dans ces conditions, il faut un moral d'acier pour supporter les piqûres. Il ne faut pas rouler à toute vitesse, afin de ne pas larguer ma Catherine. Nous passons à proximité d'un centre de méditation Dao Vien, cela aide à rester zen !

Faut restez zen sous la torture des mouches à feu

Nous traversons Ste Lucie, j'accélère un peu, tanné d'être bouffé par ces bestioles. J'essaie de pédaler au dessus de 23 à l'heure, selon le principe de Julien. Cela semble fonctionner. Cependant, ma compère ne suit pas le rythme, elle disparait de mes rétroviseurs. Au bout de dix bornes, je m'arrête sur un pont pour l'attendre. Les minutes passent, le cellulaire sonne. 

Cath lance un SOS, elle s'est perdue

Allô Pascal, je suis perdue, j'ai tourné sur un rang ou il ne fallait pas. Que dois-je faire ? Ben, retourne sur tes pas, retrouve le bon chemin et surveille ton GPS ! Il me reste 4 kilomètres jusque Ste Marguerite, je lui dis que je vais l'attendre au Marché Tradition, point du 3ème contrôle. 

Telle une rivière, les problèmes s'écoulent

Vers 16h45, me voilà au checkpoint, pointage de carte et réhydratation afin d'éviter la surchauffe. Donc ce sera une crème glacée et beaucoup d'eau. Cath m'appelle, il lui reste 8 kilomètres pour rejoindre Ste Marguerite. Vingt minutes plus tard, je la vois arriver à l'église du village, je suis soulagé. Je commençais à élaborer des plans pour un retour nocturne ... sans lumière !

Attente fébrile à Ste Marguerite

Catherine va se chercher de quoi recharger ses batteries, elle mange, elle boit, je lui remplis ses bidons. Je lui dresse le portrait de la dernière étape, moins dure que les autres, je la motive. Vers 17h30, nous repartons pour l'ultime rush de 47 km. 

Je prendrai bien une bière à la SAQ !

Km 176: St Hippolyte puis lac Connelly, Cath sert les dents

La chaleur se fait plus supportable à cette heure de la journée. C'est au moins un avantage de terminer plus tard ! Ça continue de grimper par-ci par-là. C'est souvent assez bref mais avec de forts pourcentages, entre 12% et 16%. Je surveille régulièrement mon rétro pour m'assurer que Cath est toujours là. Je dois avouer qu'elle est bien courageuse, d'autres personnes auraient renoncées dans l'adversité.

J'ai retrouvé ma courageuse Cath !

On rattrape St Hyppolyte et ses dépanneurs bien tentant pour une pause. Mais l'heure n'est plus à la flânerie, il faut rentrer. Avec les côtelettes, c'est difficile de faire monter la moyenne. Il faut prendre son mal en patience et pédaler.

Captain Audax, toujours optimiste

Un peu plus loin, nous longeons le Lac Connelly, éclairé par une belle lumière de fin d'après-midi. Je cherche un endroit propice pour prendre un joli cliché, mais rien ne s'y prête. Tant pis, cela restera dans mes souvenirs. 

Belle lumière en fin d'après-midi, apprécions l'instant présent

Km 208: Contrôle final de St Jérôme, retour au km 0, bravo Cath !

La route continue, tantôt virage à droite, tantôt virage à gauche. Je me demande comment a du faire Gilles pour ne pas se perdre dans ce dédale de direction, avec sa feuille de route sur papier. 

Nous gravissons une dernière bosse du côté de Ste Sophie. Puis la route sort dans la plaine, annonçant la fin du relief. Nous déboulons à toute vapeur sur le faux plat descendant de la rue Bélanger. Nous passons devant le 4ème contrôle du Couche Tard, il est 19h33. 

Les 2 dernières bornes du PTDN

Nous n'arrêtons pas pour rejoindre au plus vite le stationnement. Nous roulons à l'envers les 2 premiers kilomètres de la piste du PTDN. Bingo, nous voici sous l'arche du km 0. 

Dernière photo souvenir. Bravo Catherine, tu es allée jusqu'au bout de ta peine. C'est une belle leçon de courage et de persévérance. La prochaine fois, tu devras un peu plus te préparer pour le fort dénivelé annoncé pour ce genre de brevet ;-)

Arrivée à St Jérôme, ce n'était pas si Cath...astrophique, en bout de ligne !

Conclusion

Malgré la difficulté du parcours et les péripéties rencontrées, ce fut un superbe brevet, bien enrichissant. Superbe par la diversité et la beauté des paysages, même si les mouches ont un peu gâché la fête. Enrichissant par l'expérience accumulée, de vivre une aventure de groupe. Il a fallu gérer les problèmes inhérents à notre activité de vélo de route, la recherche de son chemin, la fatigue et les bobos sur nos corps endoloris. 

Même si ce n'est pas toujours facile, c'est cela que nous recherchons. Vivre pleinement une randonnée, en sortant de notre zone de confort. Au final, nous nous sentons heureux et fiers de la performance accomplie. 

Voici un autre résumé de la randonnée vécue par Olivier

Bravo pour ton 200 et surtout pour l'accompagnement que tu as fait et l'esprit club qui a motivé ce sacrifice. Le Nordet est une formidable zone pour progresser en montagne, j'espère que tu as pu en profiter pour appuyer un peu.

Comment cela s'est passé "devant".

Une fois que l'on s'est quitté à Saint-Faustin. On s'est retrouvé avec Michel, son collègue, puis Martin, Julien et Hugo. Juste avant le premier coup de cul de la montée du Nordet, une jeune triathlète nous a doublé, bien positionnée sur son vélo et ses prolongateurs, comme une petite invitation à appuyer sur les pédales. Le reste de la montée a été une série de je te passe devant dans les bosses, je te repasse devant sur le plat. Puis sur le plat précédant les dernières montées une fois le col passé, elle a fini par prendre le large. Martin m'a ensuite rattrapé dans la dernière descente et nous avons roulé de concert jusqu'à Saint-Donat.

Après 45 minutes de pose, nous repartons avec Michel, son collègue, Martin, Hugo et Julien direction le prochain contrôle. La route a été une série inconfortable de descentes et de montées. Je doute de repasser par là un jour, non pas pour le dénivelé mais pour la qualité du revêtement et sa dangerosité dans les descentes. Le trafic routier était un peu élevé pour rouler et discuter, aussi nous avons roulé, oubliant les efforts dans les bosses matinales. Nous perdons Michel et son collègue en cours de route.

La dernière section avant le contrôle de Sainte-Marguerite a été plus appréciée, notamment en termes de confort de route. Le paysage est plus bucolique, notamment aux abords du lac Connelly.

Enfin Hugo et moi arrivons à Saint-Jérôme, où sur notre lancée nous ratons le contrôle,  nous pointerons alors à La Gare de Saint-Jérôme.

Dernières discussions puis séparation du groupe de quatre. Martin et moi ferons un bout de route de retour ensemble, puis je file en solo vers Montréal.

Bonne récupération.

Vive les randonneuses et les randonneurs !

Vive Cath ! 

Vive le CVRQ !

À bientôt pour de nouvelles aventures !