samedi 27 avril 2019

Douze breveteux le vent en poupe pour le Pop de début de saison

Prologue: 2019, c'est l'année du PBP! 

Grâce au BRM 1000 effectué en Juin 2018, ma pré-inscription a été faite dans les premiers en mi-Janvier. Les 6300 places disponibles sont parties comme des petits pains chauds et l'organisation des Audax Parisiens a dû ajouter 1200 places supplémentaires pour contenter davantage de randonneurs à participer à l'épreuve reine de la longue distance. Nous serons donc 7500 mongols du monde entier à nous élancer de Rambouillet le dimanche 18 Août pour un maximum de 90 heures de pur plaisir. Pour juste tirer un bord de Paris à Brest, et revenir. 

Cependant, pré-inscription ne veut pas dire inscription confirmée. Pour cela, il nous faut accomplir les 4 brevets qualificatifs de 200, 300, 400 et 600 kms avant fin Juin, et nous sommes déjà presque début Mai. Pour notre première sortie du Club Vélo des Randonneurs de Montréal, ce sera d'abord un amuse-gueule en guise d'apéritif, une petite mise en jambes passant par le Populaire, rituel d'initiation aux Brevets des Randonneurs Mondiaux. Vingt cyclos se sont inscrits dans la semaine pour cette conviviale balade champêtre. Mais combien seront-ils vraiment à venir affronter une météo annoncée exécrable, avec des conditions hivernales pour une sortie printanière? Nous le saurons bientôt. 

Samedi 27 Avril 2019, 6h30

Je quitte le lit et le nid douillet de Verdun pour rapatrier en auto ma base de départ de St Lambert. À cette heure matinale, c'est déjà le déluge et les essuie-glaces ne sont pas un luxe. Je prends un bon petit déjeuner puis prépare soigneusement mon matériel en vue de cette périlleuse expédition. Il ne faut pas se louper car je vais être confronté à l'eau, au froid et au vent pour un bon 6 heures, aussi l'habillement est primordial. Tout compte fait, je suis bien content de cette météo, je vais pouvoir étrenner et tester mon nouvel équipement de pluie. Il s'agit d'une veste légère en Gore Tex de couleur jaune fluo, que je porterai par dessus une sous-couche bien enveloppante aux manches longues. Je complèterai avec des sur-chaussures et gants longs flambants neufs, également d'un éclatant jaune fluo, on va me voir, ça c'est sûr! 

Vive le jeune fluo !

Cette saison, je vais aussi mettre à l'épreuve une caméra vidéo genre Go-Pro dans un boitier étanche fixée au guidon sur un axe pivotant permettant de varier les prises de vue. J'ai en effet l'intention de produire un film souvenirs lors de mon PBP en France cet été. Les brevets seront une bonne période d'apprentissage pour apprivoiser et maitriser la technique de la vidéo. 8h15, je m'élance sur l'asphalte détrempé, déguisé en homme-grenouille. Voici déjà quelques cônes oranges sur mon trajet habituel empruntant la piste cyclable, je dois effectuer un détour pour atteindre le stationnement de la Voie Maritime. Il y règne une ambiance joyeuse de départ malgré cette petite pluie continue. Les présents sont heureux de se retrouver pour une nouvelle année d'aventures humaines et de péripéties en tout genre. 

Stationnement sous la pluie, JF m'accueille

Y a de la joie malgré le temps maussade

C'est la tournée des effectifs, seulement douze valeureux guerriers ont répondu à l'appel de cette magnifique journée humide et glaciale. Dans l'ordre d'apparition à l'écran, voilà d'abord Jean-François T. dit JF alias le Baron Rouge qui me remet la médaille du 1000 de Juin dernier que j'avais commandée, enfin! À ses côtés, un autre gars en rouge, même imperméable de chez MEC d'ailleurs, un néophyte de nos sorties, Pascal L. Ce frenchy s'est égaré parmi nos troupes pour s'essayer sur un brevet, c'est le concept même du Populaire. En revanche, il n'a pas choisi la bonne journée car la bagarre contre les éléments naturels en rase campagne risque d'être compliquée, je lui conseille de rester en groupe avec nous. Mais à la vue de son vélo Kona en acier, à gros pneus crantés, avec ses 2 sacoches avant et arrière bien chargées, je m'inquiète un peu pour lui, espérant me tromper. 

Pascal P le picard rencontre Pascal L le charentais

Puis voici Jacob C. arrivé en auto qui regonfle ses pneus en attendant son père Yvon C. Celui-ci ne tarde pas à nous rejoindre à vélo, le bougre vient de St Jean sur Richelieu, distant de 40 kms, un bon petit galop d'échauffement! Salutations à Marc B. qui va rouler toute la saison jusqu'au PBP sur un Marinoni Piuma titane, prêt sympathique d'un de ses amis. Fred P. se prépare aussi, il est venu sans Catherine pourtant inscrite, mais qui a baissé pavillon devant la fuite des fluides. 

Jacob fait ses pompes avant le départ

Gaby A. arrive à vélo, Olivier C., Ralph L. et Michel L. en auto. Celui-ci avait prié pour ne voir personne au stationnement, vu les conditions climatiques désastreuses. C'était sans compter sur ces foutus mongols de breveteux, impatients d'aller rouler ensemble après ce long hiver québécois de presque 6 mois. 

Gaby se demande si le ciel va nous tomber dessus

La douzaine est complétée par Jean, notre président qui a du mal à sortir de la chaleur de sa voiture pour distribuer les cartes postales. Et n'oublions pas votre serviteur, réalisateur en herbe, équipé de sa caméra fixée au vélo qui filme la scène. 

Notre président sort de sa bagnole, tout sourire

Les 12 salopards 10 breveteux !!! (manque Jean et Jacob)

9h, c'est le temps du kodak, rituel immuable indiquant que les fauves sont lâchés. Comme à son habitude, dès le km 0, Fred file en tête. Ciao l'ami, il va lutter solo contre dame nature. Ensuite JF, Ralph et Gaby ouvrent le bal, je les suis de près. Les autres n'ont pas l'air bien pressés d'y aller. Je teste mes nouveaux gants Pearl Izumi, des Thermal idéal entre 4 et 15 degrés que c'est écrit. Ils sont déjà complètement mouillés et j'ai les phalanges frigorifiées avec 2 degrés ambiants et bien humides. Donc je m'arrête rapido pour changer les gants, heureusement que j'avais emmené une autre paire de mitaines, pas de doigt, qui me réchauffe bien vite. Sur ces entrefaites, Marc et Olivier m'ont dépassé, il me faut sprinter pour effectuer la jonction, juste un intervalle de plus, comme dans Zwift. 

On quitte St Lambert, voici Brossard

Sur Victoria, nous zigzaguons entre les flaques d'eau et les craques masquées, ça papote tout azimut. À la faveur des lumières, Mitch et Pascal 2 viennent compléter notre groupe. Je fais connaissance avec mon homonyme, j'en profite tant qu'il est encore là, sait-on jamais. C'est un français des Charentes, vivant depuis 20 ans au Québec, comme moi. Sa plus longue distance à vélo est de 200 bornes, il aurait aimé s'inscrire pour le PBP cette année mais il n'y avait plus de place pour ceux n'ayant pas fait de brevet en 2018. 

Le boulevard du Quartier 10-30, en pleine mutation

Au passage d'autres feux de circulation, on perd Gaby et Pascal le Charentais, que n'avais-je point dit. JF a pris les devant à la poursuite illusoire de Fred le coursier. Notre groupe de 5 composé de Marc, Olive, Ralph, Mitch et bibi, talonne le Baron Rouge à distance. Nous sortons de la banlieue par Grande Allée, le vent d'Ouest est bien installé, il va donc être de côté la majorité de notre parcours Nord-Sud, quelques passages de face et de dos pourraient agrémenter la randonnée. 

La très prisée Grande Allée, l'asphalte, c'est du billard !

Km 18, on bifurque à droite sur Salaberry, rattrapant JF au passage, nous attendait-il? Le Fab 5 +1 (Ralph), le fameux groupe du 1000 s'est reformé. Cette formation va très certainement bouffer pas mal de kilomètres ensemble cette saison, en vue de notre objectif commun. En arrière, on retrouve Gaby et Pascal puis les 3 retardataires Jean, Yvon et Jacob. Ce qui fait 1 + 6 + 2 + 3 = 12, le compte est bon. 

Revoici le Baron Rouge, il mouline à gogo et semble en arracher

J'enchaine les prises de vue par courtes séquences car c'est beaucoup de travail ensuite au moment de la sélection pour le film. Par expérience, j'ai du mal à couper au montage car tout semble intéressant pour le réalisateur, mais pas toujours pour le spectateur. Je m'aperçois que la manipulation des boutons est pas mal contraignante et surtout dangereuse quand on roule roue dans roue. Surtout avec JF dans les parages, désolé mon JF ;-) 

Prise de vue de côté, super ma fixation pivotante

Km 34, un petit bout sur la 219 puis direction Est par la rue Principale menant à St Blaise, vent favorable. Il ne faut pas oublier de s'alimenter car nous avons pédalé seulement la moitié de la première étape menant au contrôle de Lacolle, km 73. Dans le village, Olivier et Ralph s'arrêtent un instant mais pas les autres. J'en profite pour une brève pause, histoire de vider ma vessie sur les arbustes d'une propriété, excusez mais j'avais trop envie. J'ingurgite aussi une demie banane alors que JF, Mitch et Marc sont déjà loin sur la route, à en chier dans le zéphyr revenu en pleine face. En repartant, je dois me faire violence et faire pulser le cardio afin de monter la vitesse à ... 20 à l'heure, seulement. Je dépasse JF et Mitch qui se trainent encore moins vite que moi, Marc est encore à bonne distance. Comme chacun lutte isolément contre les bourrasques, Marcus et moi décidons d'attendre les autres pour ne faire qu'un et unir nos forces. Comme c'est beau! 

Y a du vent à décorner des breveteux, restons unis !

Km 50, le pack de 6 est reformé, Mitch semble en arracher. Je le niaise en lui faisant remarquer qu'il n'aurait pas dû mettre ses bottes de chantier, ça l'alourdit. Au moins, j'ai pas froid aux pieds, me rétorque-t-il fort justement. 

Km 55, 3ème ligne, à nouveau vent arrière, peloton à la file indienne. Je mets la gomme pour filmer le groupe aligné à 45 à l'heure, voir photo témoin! Faut dire que l'asphalte est impeccable quoique inondé avec cette eau omniprésente depuis le départ. 

Revue des effectifs à 45 km-h

Km 60, à droite sur la 223, voilà St Paul de l'île aux noix. Ralph et sa superbe sacoche Carradice mène le groupe. Il est plutôt en shape notre anglo de St Lazare. C'est vrai qu'il a déjà 2 brevets de 200 kms dans les pattes, un en Ontario et l'autre en Angleterre, lieu qu'il affectionne en traversant l'océan. Il y va aussi pour affaires professionnelles, autant joindre l'utile à l'agréable! 

Ralph équipée de sa Carradice mène la danse

Marc et Olive relayent à leur tour, ils nous conduisent à St Valentin, le village de l'amour. Mais les amoureux en oublient de tourner à gauche sur St Georges. Et de ce fait, les premiers seront les derniers. 

St Valentin, capitale de l'amour

Encore une dizaine de bornes dans le vent à divaguer dans la campagne et à franchir de multiples rails de chemin de fer, le Fab 6 s'éparpille à nouveau. Le regroupement s'effectue au dépanneur checkpoint du km 73, vite à la bouffe, j'ai faim. Il est midi, 3 heures qu'on roule presque non stop, cela fait donc du 24 à l'heure. Ce n'est pas extraordinaire mais on a appuyé fort sur les pédales. 

Contrôle 1, vive la bouffe à Lacolle

Chacun fait son épicerie pour remettre du fuel dans le réservoir, sandwich jambon fromage arrosé d'un coke bien frais pour ma part. J'aurais préféré une boisson chaude mais y en a pas, zut alors. 

Chacun fait son épicerie

JF semble épuisé, il reprend des forces

Jean et Gaby arrivent et se joignent à notre collation que nous prenons à l'intérieur pour rester au chaud et ne pas attraper froid. Certains ont prévu des vêtements de rechange pour être bien au sec. C'est le cas de Jean et Ralph, celui-ci a aussi emmené des chauffe-pieds. 

 
On se restaure au chaud parmi les fruits et légumes


Gaby toujours joyeux dans un dépanneur

J'ai moi-même tout le kit dans la sacoche mais j'ai pas le courage de tout retirer et tout remettre. J'ai pourtant les pieds tout mouillés mais au moins j'ai chaud. Ma veste Gore Tex fait bien sa job d'isolation avec l'extérieur et je ne suis pas humide de l'intérieur, le bon mix entre étanchéité et aération. Mes mitaines sont toutes trempées avec cette pluie incessante mais les mains se réchauffent bien vite à l'effort. J'ai laissé mon nouveau casque Giro Synthe Mips pour dîner, il est assez léger et je ne le sens même pas sur la tête, encore une bonne acquisition! 


Le réalisateur du film bien content de son équipement

20 minutes d'arrêt puis c'est le temps de repartir pour notre Fab 6, Jean et Gaby finissent de manger avant de remettre en route. Quelques coups de pédale et nous revoilà à la bonne température corporelle. Passage par le rang Petit que j'ai rebaptisé détour du président, vestige d'un temps où la 221 était en construction à la création du parcours, c'est Jean lui-même qui me l'a confessé. Cette route 221 est bien vite rattrapée puis bien vite quittée au km 80, pour se prendre les rafales venteuses à plein poumons. 

Virage serré sur la 221

Le groupe a explosé de nouveau, d'abord le trio d'Olive, Marc et moi, puis Ralph, JF et Mitch dispersés derrière. Rang double à 3, vent de côté jusqu'à Napierville, km 90. 

Le trio de choc sur Rang Double

Cette 2ème étape est courte de 21 km, nous effectuons péniblement la dernière droite direction Ouest jusqu'au contrôle de St Cyprien alias le Coin Douglas, avec pause traditionnel au Shell, km 94. 

Bientôt le Shell et son checkpoint, y a du vent !

Je fonce directement aux toilettes car ma vessie n'apprécie vraiment pas ce froid persistant. Le problème est que je ne transpire pas comme il le faudrait à cette température, et donc ça s'évacue par où ça peut! Chouette, il y a du bon café chaud icitte, je m'en sers un avec crème, ça se prend bien avec une barre de chocolat Côte d'Or tirée de ma poche arrière. Nouveau regroupement avec Ralph et Jean, mais pas de trace de JF, Mitch et Gaby, où sont-ils passés ? À investiguer plus tard. 

Vite Olive, c'est coffee time !

Nous reclippons à 4, Olive, Marc, Ralph et moé pour la dernière étape de ce Populaire. Ce n'est pas encore gagné car il reste une bonne vingtaine de kms avec des passages vent de côté défavorable. 

Km 100, on rejoint Gaby, qu'est-ce qu'il fait là, il a dû certainement sauter le contrôle 2 du Shell. Il a des problèmes avec une cale de chaussure, il déclippe par moment et c'est ben gênant pour lui. 

Retrouvaille avec Gaby, où était-il passé ?

La route s'assèche par endroit, va-t-on rentrer au sec? Et bien non, km 105, à droite montée du Moulin, on se reprend un bon grain pour la route. Je profite de la bonne poussée arrière pour délaisser le duo Gaby-Ralph qui m'avait endormi en discutant in english. J'effectue la jonction avec l'autre duo Marc-Olive, un peu plus loin en avant. Encore 10 bornes de dur sur St André, roule petite locom'Olive! 

La paire Ralph-Gaby singing in the rain !

Jonction avec la paire Marc-Olive sur St André

Voici enfin le toboggan de la 30 et la circulation automobile de Candiac. La vitesse remonte à plus de 30 pour notre trio atteignant St Philippe et sa 217. Jusque là, mes jambes répondent bien, pas la moindre fatigue, j'en suis ravi. Les séances de Zwift en haute intensité ont été bénéfiques. J'ai un excellent cardio et mes jambonneaux ont les muscles là où il faut. 

La route 217 s'assèche, on est ben content

Traversée de la Prairie et ses innombrables stop and go. Même chose sur Taschereau où nous apercevons sur l'horizon notre Baron Rouge, que fait-il là celui-là? On le trouve en train de ramasser son cell ayant volé sur la route, heureusement qu'il n'est pas passé d'auto. 

Retrouvaille avec le Baron Rouge sur Taschereau

Encore quelques lumières et ce sont Ralph et Jean qui nous rattrapent par l'arrière. Notre président continue son forcing et sprinte vers le checkpoint final, nous le laissons s'exciter tout seul. Il n'a pas besoin de notre peloton, m'a-t-il confié au dernier contrôle, c'est tout un randonneur autonome et indépendant. He is a loneseome poor cowboy comme dirait Lucky Luke! 

Jean et Ralph viennent garnir le gruppetto

C'est la dernière ligne droite de Victoria et nous voici bientôt au dépanneur Bon Coin, terminus inhabituel du Pop, changé cette année, certainement à cause des travaux sur Riverside. Jean, JF, Ralph, Marc, Olive, moi-même pointons à 15h51, 6h51 pour ce brevet, c'est loin d'être un record, avec 24,5 de moyenne pour ma pomme. Gaby arrive quelques minutes plus tard avec un temps de 7h00 tout rond. Pour Fred, je verrais sur son Strava qu'il a mis 5h25, ce n'est pas son record (4h18) mais tout de même honorable. 


Ultime contrôle au Bon Coin, Ralph gare sa machine

Jean et Olive se reposent après un effort de presque 7 heures

Je filme quelques dernières séquences vidéos puis je laisse mes compagnons rentrer au stationnement pour ceux venus en auto. Le soleil est de retour pour saluer notre arrivée, il était temps. Belle journée pour cycler et presque pas de vent, commentera Jean, notre président toujours aussi optimiste.

Jean savoure cette belle journée de vélo, pas de vent !

Voici d'ailleurs le compte rendu épique de Jean sur cette rando totalement chevaleresque :

Première sortie de l'année mémorable.

Nous étions supposés être une vingtaine au départ mais la météo en a décidé autrement. Finalement, seulement 12 intrépides chevaliers ont osé défier dame nature du haut de leurs montures. Le combat ne fut pas facile mais, bravant une température de 3 degrés avec vent de 40 km/h arrosée d'une pluie parfois assez forte, le point extrême du parcours fut finalement atteint. Dame nature, impressionnée par notre bravoure, nous laissa quelques répits en haussant la température de quelques degrés et faisant cesser la pluie. Le retour fut donc pas mal plus facile mais les vents souvent de côté nous demandaient tout de même quelques efforts et nous déstabilisaient quelquefois.

Nous atteignîmes finalement le dernier contrôle et le soleil fit son apparition pour regarder de plus près ces chevaliers d'une bravoure et d'une volonté appartenant à une autre époque.



Épilogue:

Je repars sur Victoria pour rallier mon condo, croisant dans l'autre sens l'ami Mitch qui en termine puis la paire Clément, Jacob et Yvon que nous n'aurons pas vu de la journée. Pas de nouvelles de Pascal 2, avec qui je n'aurais roulé que quelques hectomètres. J'espère que tout s'est bien déroulé pour lui. Je lui souhaite de ne pas avoir trouvé le temps trop long à batailler solo contre des moulins à vent épouvantables, tel Don Quichotte de la Mancha. J'apprendrai par la suite que le pauvre a abandonné, les circonstances sont encore à déterminer.

Son aventure me rappelle d'ailleurs mes premiers brevets, du temps où j'étais régulièrement largué du paquet car je ne pouvais pas suivre la cadence. Que de chemins et de kilomètres parcourus depuis, c'est en randonnant qu'on devient randonneur, avec un état d'esprit et un mental à toute épreuve. Cela en fut encore un bel exemple aujourd'hui avec notre devise favorite: on a signé, on en a chié mais ce fut dans la joie et la bonne humeur!

Vivement samedi prochain pour le 200, premier brevet qualificatif du PBP 2019. 

À bientôt les amis, au 200 de samedi prochain

En attendant, roulez petits bolides mais roulez prudemment! 
Sportivement vôtre.

Mes stats sur Strava: Brevet Pop 140 km CVRM

Mon film sur Youtube: Populaire 2019 dans le vent