samedi 15 avril 2023

200 Granby, après l'hiver, c'est déjà l'été !


Prologue


De l'hiver à l'été, sans transition !

Seulement le 15 avril et déjà le deuxième 200 du CVRQ ! 

Les membres du comité Parcours avaient encore pris une chance en mettant des brevets plus tôt en saison dans le calendrier 2023. 

Le premier 200 de la semaine passée se déroula sous une température assez fraiche, digne d'un 200 sous Zéro ! 13 courageux randonneurs étaient tout de même venus se confronter à des conditions très hivernales. 

Le 200 de la semaine passée, pas pour les moumounes !

En revanche, celui de ce samedi s'annonce sous une chaleur estivale. Y a plus de saison madame Boulic, me direz-vous ? Serait-ce les effets du réchauffement climatique avec cette météo complètement déboussolée ?

Du coup (expression frenchy), la liste des participants au brevet s'allonge rapidement et automatiquement sur notre site web. Je remercie d'ailleurs ici l'application Eventbrite et notre génial développeur Pat Matte ! Résultat, voilà presqu'une trentaine de cyclistes intéressée à se faire dorer la couenne, sous un soleil prometteur !


Samedi 15 Avril, sur la ligne de départ


De plus en plus de monde dans les brevets du CVRQ, le début de saison est très encourageant et récompense les efforts des organisateurs.

Côté météo, on annonce un vent de NE 15 km-h, passant au NO en après-midi, soleil mur à mur, le thermomètre devant monter à 25 degrés en journée. L'été est prématurément de retour !

Les participants du jour se classent en plusieurs catégories. Gross-modo, il y a le noyau dur des membres, les vétérans et indéracinables piliers du club, très souvent présents à chaque sortie.

Nos indestructibles, Marcus, Olive, Ralph et la Corolla vintage

Puis les plus récents adeptes, qui viennent s'entraîner et se qualifier à l'évènement mondial des Randonneurs de 2023. Il a lieu tous les 4 ans, tels les Jeux Olympiques. Il se nomme le célèbre Paris-Brest-Paris, épreuve de 1200 bornes à effectuer en moins de 90 heures.

C'est l'année du PBP, on vient pour se qualifier

Enfin, voici quelques nouvelles têtes, et mollets, qui viennent s'essayer à des randonnées de longue distance, pour y gouter, et qui sait, y prendre goût !

Engagez-vous dit Jo le président à Roch le néophyte

C'est dans une chaude ambiance, malgré une météo matinale frisquette, que se prend la sempiternelle photo de groupe, dans une magnifique lumière rasante. Le kodak montre des faces de cycleux réjouis, prêts à passer une bonne journée sur leurs bécanes rutilantes, bien équipées et bien huilées !

27 randonneurs au départ, c'est un succès !



Étape 1, de St Lambert à St Jean Baptiste, 45 km


Comme d'hab, papotage de départ, les groupes de vitesse se forment. Les rapidos prennent le large, moyenne à plus de 30 km-h, c'est obligatoire !

Traversée de la banlieue rive-sud au rythme des lumières, donc des regroupements.

Grande Allée puis Grande Ligne, la nature baignée de fraicheur nous attend. Les gants longs sont de mise, malheureusement, pas pour moi ! Avec mes gants courts, j'ai été trop optimiste ce matin en m'habillant. Erreur de débutant, faut toujours avoir de quoi dans sa sacoche !

La hiérarchie s'établit, chacun voulant rouler à son rythme. Je navigue dans un groupe d'une dizaine d'unités, avec Marcus, Olive, Mitch, Gaby, Ralph, Yvon, Simon, Julien et nos deux féminines du jour, Véro et Kathia.

Mon grupetto sur Grande Ligne, mi fugue, mi goudron

Après Richelieu, notre direction Nord-Est amorce notre combat contre Éole. Des relais s'organisent pour atteindre le premier checkpoint de St Jean-Baptiste. Vers 8h45, nous stationnons nos bécyks au dépanneur A+ de l'Ultramar. 

Pit stop A+, ouin, pas A1 pour les toilettes !

Les toilettes sont fermées dans ce lieu publique, il n'y a guère de solution de remplacement dans ce village paumé. Les femmes ne sont pas très contentes. Les hommes peuvent se soulager, bien cachés à l'arrière de la boutique. 

Qui m'a trouvé ce dépanneur, interroge Jo ?

Chacun fait sa petite affaire, pointage carte de brevet, achat de nourriture et boisson, déshabillage. Pour bibi, ce sera un café noir ... et un chausson avec ça !

Chacun vaque à ses occupations

À mon grand désarroi, le monde repart dans un total désordre, en solitaire, par paire, ou par petit groupe. Aucune attente, ni concertation pour recomposer un petit peloton. Cela nous permettrait de lutter ensemble contre les éléments, ou simplement continuer de jaser ! Dommage, l'esprit randonneur est résolument individuel au Québec. 


Étape 2, de St Jean Baptiste à Granby, 59 km, total 104 km


Je me remets en selle avec le Marcus Circus, composé de Marc, Olive, Mitch, Yvon et Julien. On doit d'abord traverser un champ de mines, extrêmement dangereux lorsqu'on circule roue dans roue. On peut vite se retrouver avec un flat si on s'écrase dans un trou béant. Tronçon à éviter lors d'une prochaine édition.

La lutte contre le vent reprend, chacun s'arcboute sur sa machine. Mon groupe est trop fort pour ma condition actuelle. Je dois baisser d'un ton et me laisser décrocher. Il reste encore 140 bornes, mieux vaut en garder sous la pédale et prendre ça relax. 

Un cyclo me rejoint par l'arrière, c'est Gilles Coutu. Comme dirait la pub, on trouve de tout au CVRQ, même un ami !

Ce sympathique gaillard me propose de rouler avec lui, quelle bonne idée ! En duo, nous parcourons la campagne, fort charmante par ici. D'autant que la température est montée d'un cran, rendant la balade encore plus agréable. 

Rivière et Mont Yamaska en compagnie de Gilles C

Nous longeons la rivière Yamaska du côte de St Pie ou se profile le mont ... Yamaska, sommet apprécié des parapentistes. 

Nous rejoignons la bande à Marcus à Émileville, celle-ci s'étant arrêtée pour se dévêtir. Le rang de la Montagne est franchi par une bucolique côtelette longeant les arbres fruitiers, s'étalant à flanc de colline. 

Fâ chaud, on retire une couche

Nous redescendons sur St Paul d'Abbotsford, retrouvant la 112 et bientôt la piste cyclable de la Route des Champs. Je profite de la quiétude du secteur pour mettre ma chair à l'air, bras et jambes caressés par une douce brise, ça fait du bien. 

Sur la route des Champs du côté de St Paul

Quelques bornes plus loin, bye bye la sympathique piste, pourquoi donc ? Nous nous retrouvons sur l'ancien itinéraire du CVRM, sur le chemin Cowie. Celui-ci nous fait rentrer dans Granby par une route désagréable, escortés par des autos pétaradantes. À revoir également par le gars des parcours ! 

Après un dernier bout de 112, nous voici au 2ème contrôle, le McDo du Vélogare, accoté au lac Boivin. Il est 11h30, lunch time, le lieu est donc pas mal achalandé. Un bon nombre de randonneurs est déjà arrivé et se sustente. 

Jo Mc Ronald fait le clown

Il faut commander à la borne informatisée puis faire la file. Magie de la technologie, mon happy meal est servi en un temps record. Je file déguster mon festin sur les tables à l'ombre, avec mes potes de vélo. 

Joyeux festin avec mes ami(e)s

Après un burger, quelques frites, un coke et une tite jasette, il est temps de remettre en route. Quelques groupes sont déjà repartis. Le mien sera formé de Gilles C, mon nouvel ami, et de Gaby, qui termine d'engouffrer ses 2 burgers ! 

Jasette tout azimut entre randonneurs

Nous voyons arriver l'autre Gilles A, déjà bien éprouvé. Il doit former la queue du peloton, avec Roch, le néophyte, encore en route. Celui-ci était tout content au départ, de participer pour la première fois à un brevet. J'espère qu'il ne sera pas déçu de se retrouver seul en pleine cambrousse. Cela me rappelle quelques souvenirs personnels.


Étape 3, de Granby à Mont St Grégoire, 56 km, total 160 km


Notre trio Big Mac (et non Big Marc), repart plein sud vers les hauteurs de Granby, rarement emprunté par le club. Dès que la route s'élève, nous perdons Gaby, en surplus de poids à la sortie de l'hiver. Un burger suffisait peut-être ...

Gilles et moi faisons cavalier seul sur les belles petites routes menant à Adamville. Au loin, nous apercevons les pentes de ski encore enneigées de Bromont. 

Voyez-vous la neige sur les cimes au loin ? Ouais, c'est pas le Mont Blanc !

Puis nous filons plein ouest sur le chemin Grégoire, débouchant sur un magnifique pont couvert, enjambant la rivière Magenta. Nous croisons Jim, sur le côté de la route, il répare une crevaison, gentiment assisté par une dame du coin. 

Magnifique pont couvert sur la rivière Magenta

Gilles entame un long relais contre le vent passé au NO. Je me mets tranquillement dans sa roue, pas de stress ! Il commence à faire chaud sous les casques, on se croirait en été. 

Arrivés à Farnham, je me sens déshydraté. Je m'arrête au dépanneur 7 jours pour ingurgiter une boisson énergétique riche en sels minéraux, ce qui étanche ma soif et me rebooste en calories. 

Refill d'électrolytes à Farnham, à coté du cimetière !

Durant notre pause, Gaby est revenu du diable vauvert, nous le rattrapons rapidement. Le trio reformé, nous pédalons au milieu de nulle part, tout en chantant des chansons de JJ Goldman. Le vélo nous rend heureux, que voulez-vous 

Les fous chantant sur leur bécyk

Vers 14h30, nous atteignons l'Esso de Mont St Grégoire, lieu du 3ème pointage. Nous y retrouvons quelques collègues, Jonathan et Francis, ainsi que le Marcus Circus, puis Jim ayant finalement réparé son flat.

Rafraichissement à l'ombre à Mont St Grégoire

Sur les bancs du dépanneur, l'ambiance se veut décontractée. Pointage de carte, remplissage de gosiers assoiffés, et déconnade sont au programme ! L'intarissable Gaby nous fait un numéro de strip tease, en se dénudant l'épiderme ! Même Gilles retire quelques couches. 

Séance de strip tease devant des spectateurs amusés

Après quelques fous rires, le groupe se remet en route pour la destination finale. 


Étape 4, de Mont St Grégoire à St Lambert, 43 km, total 203 km


Notre trio s'est transformé en sept mercenaires, Francis et les 3 J, Jim, Jo, Julien se sont joints à nous. 

7 mercenaires perdus en pleine cambrousse

Après quelques errances en pleine cambrousse, sur des routes parfois maganées, c'est le retour vers Richelieu, fleuve et village. 

Gilles et Jo papotent à l'arrière

Nous rejoignons Chambly, fort peuplé en ce beau samedi après-midi. Nous y apprécions la fraicheur des rapides, même s'il faut rouler au ralenti à cause des piétons.

Gaby et une Mustang au Ti Galop !

Comme la neige a largement eu le temps de fondre sur les pistes cyclables du secteur, nous décidons de rentrer par la route des bois, nous ramenant directement à St Hubert. 

En tant que local de l'étape, je guide mes compagnons sur les pistes et routes de la rive sud. Vers 16h45, nous voici au dépanneur Marché Express, fin des brevets à St Lambert. 

Le Marcus Circus est arrivé depuis une dizaine de minutes. Nous en terminons avec un temps de 9h45, ce qui est honorable pour un premier 200 de début de saison.

Retour au bercail à St Lambert, 200 bornes au compteur


Épilogue


Tels des lézards, nous nous dorons au soleil, tout en sirotant une Blanche de Chambly, récemment visité, offerte gracieusement par notre président Jo. Il sait soigner ses fidèles membres du club ! Nous jasons dans la bonne humeur, en terminant la bibine avec quelques Doritos.

Une tite Blanche pour reprendre des calories

Tout le monde est enchanté par cette belle journée de randonnée, ce fut un franc succès. Certains ont tout de même souffert à l'effort, surtout ceux n'ayant pas, ou ayant peu, tourner les jambes cet hiver. Au Québec, il faut savoir se transformer en hamster galopant dans sa roue afin de garder un peu de masse musculaire ! Le ski de fond et la raquette aident aussi à ne pas perdre son cardio. 

Mission accomplie pour les Schtroumpfs du CVRQ

De mon côté, j'étais bien préparé. En roulant à un rythme tranquille, ce ne fut qu'une formalité.

Vivement les prochains brevets après ce premier 200 collecté dans la musette du PBP.

Vive le CVRQ !


 

3 commentaires:

  1. Et moi qui croyait que l'esprit randonneur était de rouler selon son envie et à son rythme, parfois seul, parfois en petit groupe, parfois en grand groupe, sans jugement...J'ai dû mal lire les consignes!

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    1. Tu as bien raison Martin ! L'esprit randonneur, c'est la liberté de faire ce qu'on a envie !
      Mais que veux-tu, quand on pédale comme un escargot comme moi, je rêve d'un monde ou tous mes amis rouleraient avec moi, une utopie certainement !
      Et puis comme c'est mon récit, j'ai le droit de dire ce que je veux, même des conneries ! ;-)
      A+ sur la route, ensemble ou tout seul !

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  2. Haha! En effet tu peux dire tout ce tu veux sur ton propre blogue! Au plaisir Pascal ;)

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