samedi 26 avril 2014

Ouverture de la saison 2014

Réveil de bonne heure, 6h45 le cadran sonne, c'est le premier brevet de l'année, le populaire de 147 km, beaucoup de flotte annoncée par la météo et effectivement le temps est déjà à la pluie avec 90% de PDP prévus. Déjeuner, habillement en long, je suis prêt à affronter l'humidité, vélo sur l'auto et je me rends au RV de la voie maritime pour 8h30.

Je suis un peu en avance, Fred et Cath Perman sont arrivés de bonne heure, eux aussi. Il y a même un vélo couché en forme de cigare rouge, celui d'Alain Cuillerier qui va nous accompagner ou plutôt va foncer devant, nous ne le verrons qu'au départ. Les participants arrivent peu à peu malgré ce temps pourri, nous serons 22 braves au départ à notre étonnement général, il y a une grosse envie de faire du vélo en ce moment, après cet hiver qui tarde à tirer sa révérence, c'est indéniable. Beaucoup de têtes connues, Yves, Marie-Claude, Marc, Martin Bergeron, bien sûr Jean et son ami Martin Dugré, les inséparables, aussi les français Rémi Bouderlique qui a amené une amie et un ami, Olivier et Emmanuel aussi frenchy et bien d'autres, voir la photo du site CVRM ou mon blog i love vélo sur blogspot fraîchement créé qui va relater toutes mes aventures de cyclos, peut être que vous êtes déjà en train de le lire ;-) Pour 9h, Jean prend la traditionnelle photo davant départ avec toute la gang sous la pluie, belle bande de mongols tous joyeux, prêts à se faire rincer all day long, vraiment malades ces cyclos.


Les groupes se forment en traversant les faubourgs de la rive sud, les plus rapides sont déjà devant, les Fred, Sylvain Grenier lorganisateur de lultra Défi 1000 km du Saguenay et dautres dont on ne m'a pas communiqué le nom dans mon oreillette ! Notre grupetto se compose de Yves, Marc qui roule sur son vieux Marinoni de 1982, Martin avec son Marinoni vintage aussi mais en fixie, il est fort ce bougre, nos féminines MC et Cath et puis moi. Le vent et la pluie semblent nous dégouter à faire cette balade mais nous resserrons nos rangs et faisons face à ladversité. Faut dire que ce sont essentiellement Martin et Marc qui assurent les relais, les autres accrochent les wagons comme ils peuvent, moi y compris car jai encore les kilomètres des jours précédents dans les pattes, ces 3 jours à arpenter les routes pentues et tout aussi pluvieuses des montagnes vertes et blanches aux États, en compagnie de ma dulcinée dont je tairais le nom. Au km 40, Jean et Martin nous rattrapent, ce qui grossit notre effectif, nous effectuons alors des relais chacun notre tour, la pluie ne cesse pas, même si elle nest pas trop forte, nous en boufferons toute la journée. Enfin nous rejoignons le premier contrôle de St Paul de lile aux Noix, au km 63. Nous nous engouffrons dans le dépanneur asiatique espérant trouver chaleur et réconfort alimentaire mais il nest pas très achalandé le bougre et je devrais me contenter de friandises sucrées. Chacun essaie de se réchauffer comme il peut le temps de larrêt, je préfère rester dans mon jus, au moins je nai pas froid.

Nous reprenons la route après une vingtaine de minutes, cest dur de se remettre à la température ambiante mais heureusement, le vent devient favorable car nous remontons vers le nord. Nous déambulons à gauche et à droite dans la campagne menant au 2éme contrôle. Martin fait quelques vidéos de nos carcasses détrempées, on soccupe comme on peut. Les filles et Yves trainent un peu derrière alors que Marc et Martin roulent un ton au dessus et voudraient bien prendre le large mais solidaires quils sont, ils se plient à la règle des moins 1 voire moins 2 pour permettre aux autres de suivre. Le Pétro Pass et ses fauteuils en cuir sont enfin atteints au km 100, quelques cyclos sont encore là. Jean, Martin, David, Emmanuel et dautres nouveaux. Nos faces sont couvertes de boue, surtout celles des femmes qui se font croquer le portrait au grand plaisir des photographes. Nouvelle pause sucre et grignotes en tout genre, ainsi que recherche de chaleur et de sec, mais cest peine perdue. Les vieux briscards de Jean et Martin ont trouvé une sécheuse dans le truck stop pour y mettre leurs vêtements de vélo et ils pourront ainsi repartir au sec, mais pas pour longtemps, hé hé ! Texto de Marielle qui sinquiète pour nous et nous encourage, je la rassure et lui envoie des photos des cyclos transis, elle a bien fait de ne pas venir, elle naurait pas cessé de se plaindre de ces pénibles conditions.


Le dernier tronçon de retour sannonce évidement sous la pluie. Les plus rapides filent devant et Marc et Martin en profitent pour s'échapper avec Jean et compagnie. J'aurais bien voulu les suivre, j'en avais la force mais je reste en compagnie des femmes et de Yves, nous rentrerons tranquillou. Au km 110, un grand boum se fait entendre, cest Yves qui a explosé son pneu arrière sur les arêtes dun caillou dressé en travers de sa route. Nous réparons dans la bonne humeur, son Conti 4000 Sport pas mal neuf pourtant, a subi une entaille, aussi on préfère repartir avec un Gatorskin flambant neuf que javais emporté dans ma sacoche, heureusement quil y a des bourricots pour transporter du matériel de rechange, enfin je me comprends. Frigorifiés au bout, nous remontons péniblement le pneu sur sa jante et dévalons vitesse grand V jusquau prochain village et la chaleur de son dépanneur, MC ayant lancée un SOS de froidure extrême. Nous faisons donc halte dans les toilettes de St Mathieu, le temps de récupérer quelques degrés dans nos carcasses. Puis je mène le train jusque St Philippe, la Prairie, nous enfilons Taschereau, Provencher et enfin le dépanneur Uniprix, terme du brevet, 142 bornes au GPS en 7h18, c'est pas notre meilleur temps mais les conditions n'étaient pas top pour une performance, de plus je pense qu'il y a encore quelques braves après nous.

Retour mollo au stationnement de la voie maritime, Fred nous prend en photo, il attend sa femme depuis 2 heures 30, heureusement qu'il était au chaud dans son char. Congratulations de notre gruppetto et dispersion, je m'en retourne à mon condo. Douche, rangement du matose, de la lessive en perspective et Véro et mon fiston arrivent vers 18h30. On grignote avec Alex en regardant la fin du vidéo Un monstre à Paris, joli film avec humour et poésie, production française avec chansons de M et Vanessa Paradis. Fin de soirée lessive, repos sur mon canapé dépliable car je suis un peu nase, mais sti que c'est beau la vie !