samedi 5 novembre 2022

Météo improbable pour ce dernier 200 de Novembre

 

Prologue


C'était risqué de mettre ce brevet si tard à l'agenda, le CVRQ avait pris une chance. 

Mais dame nature a décidé de nous donner un bon coup de main. Avec plus de 20 degrés annoncés en journée, ce phénomène météo incroyable a permis de booster les inscriptions. 

Résultat, presqu'une quarantaine de cyclos sont partants pour cet ultime évènement, c'est foldingo !

Last but not least, comme on dit in english ! 


Conditions parfaites pour ce 200 du 5 novembre


Samedi 5 Novembre, sur la ligne de départ


Le point de rencontre est situé à Candiac, en remplacement de St Lambert. Cet endroit inédit permet de sortir plus vite de la banlieue rive-sud, offrant une trentaine de kilomètres supplémentaires pour explorer le fin fond de la Montérégie. 

Il fait encore noir quand je me pointe sur le tarmac du Walmard. L'ami Marcus est déjà là, dans les starting-blocks pour la distribution des copies, il est accompagné de son légendaire Romain.

Dans la noirceur au Walmard de Candiac 

Au final, ce sont 36 participants qui se présentent au départ. Des femmes en masse, en fait 6, et des hommes bien sûr, pas d'animaux recensés ! 

Les femmes s'amusent au départ

Des néophytes et des vétérans, des québécois, des frenchies et d'autres, des vélos classiques et des vélo...mobiles. En somme, presqu'un mini départ de PBP, de quoi rendre heureux les organisateurs.

Vélos classiques et mobiles sont au RV

Le rassemblement s'effectue dans le brouhaha et la bonne humeur. Marcus and I rappelons les principes d'un brevet et les consignes de sécurité. 

Marcus raconte ses souvenirs de vacances

Nous insistons sur le point épineux du voir et être vu, c'est à dire l'importance des lumières et des vêtements réfléchissants en condition nocturne. 

Même Carl porte une chasuble de sécurité ;-)

Vers 7h07, nous prenons la photo de groupe, collé-serré. Tout ce beau monde a du mal rentrer dans le kodak. Pas grave, l'important c'est de participer, comme disait le baron !

Comment qu'on fait pour tous rentrer dans la boite ?

Puis, c'est parti pour une nouvelle journée d'aventure sous le signe de la fiesta du vélo. On roule sur le dernier 200 de la saison du CVRQ.

24 des participants sur les 36 au total



À l'aube naissante, en route pour St Urbain 1er ... contrôle


Km 0, à cette heure qui est sept heures, il fait encore nuit. Pour un 200 km, c'est assez spécial ! Point météo, 11 degrés au thermomètre et un fort vent de sud bien installé, nous décoiffant déjà les moustaches. Va falloir rester groupé si on ne veut pas se bouffer des rafales sur plus de 100 bornes ! Malheur aux retardataires, l'idée est d'attraper le bon wagon.

Km 7, à la fin du rang St André, c'est la débandade, la bonne trentaine de cyclos s'éparpille dans la nature. Il y a des groupes de différentes vitesses, ceci expliquant cela. Les speedy sont en tête, ensuite moi dans une gang du milieu, enfin ceussent qui ont voulu démarrer tranquillou, dont les vélomobiles. Du côté de St Mathieu, je rejoins un peloton en formation.

Peloton allumé à l'aube d'une belle journée

Km 16, vers St Michel, nos GPS s'affolent. Certains suivent les bonnes flèches vers le sud, d'autres remontent plein nord. C'est effectivement la route du retour, mais cela leur ferait un brevet de 30 km, non homologué par le CVRQ, hihi ! Carl et les rapidos vont faire un détour de plusieurs kilomètres avant de se remettre dans le droit chemin.

Ouf, nous sommes sur la bonne route

Km 18, après quelques hésitations, des coups de freins et des demi-tours, tout rentre dans l'ordre. Note au comité des parcours, éviter de prendre plusieurs fois la même route sur un itinéraire, c'est la confusion assurée !

Km 24, nous déambulons dans le réseau des pistes cyclables de St Rémi. À gauche, à droite, faut être vigilant dans les changements de direction. 

Tranquillou sur les pistes de St Rémi

Km 29, nous empruntons le rang St Antoine, rebaptisé rang St Yvon, en souvenir d'un premier octobre, à la tombée ... d'un soir. 

La gente féminine est bien présente

Km 37, la 205 est rattrapée. Encore un coup d'accélérateur puis nous voici au village papal, le fameux St Urbain, le bien numéroté. Premier, comme premier ckeckpoint de ce 200.

Arrivée du groupe des rapidos à St Urbain

Le dépanneur du village est pris d'assaut vers 8h30. Chacun fait sa petite affaire, ravitaillement, déshabillage, toilettes, signature de carte, photos, discussion. En une douzaine de minutes, il faut être prêt pour un nouveau départ. 

Loïc et Martin se dorent la pilule au soleil

Je fais connaissance avec quelques nouvelles têtes féminines. Louise est française, elle porte presque le même nom de famille que moi, version slave, Philipp...ovtich. Je trouve cela assez rigolo, étant moi-même introduit dans la communauté russe, par la mère de mon fiston.

Les filles jasent tandis que Marcus signe des autographes

Dans le désordre le plus total, chacun reprend le large sans prévenir. Il aurait fallu sonner le rassemblement pour une reprise collective. Certains attardés ne seront pas revus de la journée, comme Gaby et Simon notamment. 

Hurry up Ralph, ça repart ! Bye Bye Gaby !


Vive le vent, vive le vent d'automne, vers Huntingdon


Km 39, je dois piquer un bon sprint pour effectuer la jonction avec quelques cyclos. Nous reformons un mini peloton, digne de ce nom.

Nouveau départ tonitruant

Km 47, nous effleurons Ste Martine, attrapant sa piste cyclable au passage. Les  filles mènent la cadence malgré un violent vent de face. Un groupe d'une douzaine d'unités s'est reconstitué, nous filons vers le sud en rang serré.

Les filles aux avant postes sur la piste de Ste Martine

Km 52, nous quittons la paisible piste pour traverser la 138, puis la rivière Châteauguay que nous allons suivre sur une trentaine de kilomètres.

Km 60, Allan's Corner, lieu historique de la Bataille de Châteauguay.  Ça continue de pousser fort, roue dans roue. Je m'accroche avec l'énergie du désespoir. Certains se font largués par l'arrière. C'est le cas de Gilles et d'une fille dont le prénom m'échappe. 

À chacun sa bataille, la nôtre est contre le vent

Km 66, nous passons une première fois à Ormstown. On sort du village par des routes fort maganées. Je culpabilise de suivre mes compagnons et compagnonnes, sans pouvoir donner un relais à l'avant. J'ai déjà de la misère à suivre le rythme imposé, manquerai-je de jus ? Je m'alimente de quelques guimauves pour refaire le plein d'énergie. 

Je m'accroche en avalant des guimauves

Km 75, le groupe traverse la rivière. C'est le moment choisi pour passer à l'action. Je remonte le peloton puis me place devant les filles, Louise et Leslie, menant encore le paquet. Elles sont vraiment fortes ces deux là ! 

Louise et Leslie menant la danse, le sourire aux lèvres

Km 78, à 30 de moyenne, vent dans le pif, j'écrase les pédales, c'est du costaud. Mitch vient me donner un coup de main, ou plutôt quelques coups de manivelle. Il décroche deux kilomètres plus loin.

Km 82, Ouf ! Vers 9h15, nous atteignons le 2ème point de contrôle de Huntingdon. Ça va faire du bien de relaxer les jambonneaux. Emportées par leur élan, les filles de tête passent devant le Subway sans s'arrêter. Faut dire qu'il était bien caché celui-là. Je remercie les points d'intérêts inscrits sur mon GPS. 

Le Subway d'Huntingdon s'tait caché !

Jean et son compagnon du jour, Quentin, un frenchy fraichement débarqué de l'avion, repartent déjà. Il y a du monde dans la file du magasin, royaume du 6 et 12 pouces. Je décide donc de faire l'impasse sur l'achat d'un sandwich toute garni. 

File au comptoir, je passe mon tour

Je préfère aller vider ma vessie, mes intestins et finalement ma sacoche, d'un délicieux Jack au fromage, préparé chez moi, avec amour. Je prends le temps de me déshabiller et de réaliser quelques clichés d'ambiance. 

Les 2 légendes de la TCR

Au bout d'une demie heure, certains se décident à remettre les voiles. J'essaie de canaliser les troupes pour repartir ensemble. Je prends la conduite d'un petit groupe pour sortir du patelin. Un peu de 138 et nous revoici dans la pampa.

  

Débandade, crevaison et chevauchée en duo


Km 87, un bon vent de sud se fait toujours sentir. Notre forcing devrait bientôt achever, encore une dizaine de bornes à cravacher, il faut tenir. Assisté de Louise, je mène la danse.

Km 90, nous dépassons un tracteur volumineux. Une partie de la gang reste derrière cet abri providentiel pour se protéger d'Éole, toujours aussi furieux. Avec Marcus, nous stoppons pour faire de même, cela nous évitera de forcer pour rien. Mais je tarde à repartir et suis rapidement distancé. Je n'arrive pas à raccrocher au paquet, le vent me cloue littéralement sur place.

Littéralement scotché au bitume

Km 92, avec Olivier J, nous unissons nos efforts pour tenter une remontée. Par groupuscule, chacun s'échine contre les éléments. Il suffirait pourtant d'un arrêt collectif d'une quinzaine de secondes pour que tout le monde se regroupe et lutte ensemble. 

Km 95, un peu écœuré, je baisse le rythme. Bientôt, nous allons changer de direction, la route va s'orienter vers l'est, donc vent de côté. Nous aurons peut-être plus de chance de recoller aux troupes. 

Km 98, Olivier roule malheureusement sur un mini dos d'âne, écrasant son pneu sur la jante. C'est la crevaison instantanée. C'en est fini de notre séance de rattrapage. Je l'assiste donc dans sa réparation. 

Comble de malchance, ses tripes de rechange ne font pas la job. La première, colmatée de 6 patchs, ne se gonfle pas après remontage. La seconde possède une valve trop courte pour sa jante arrière, impossible d'y remettre de l'air. En bon samaritain, je lui refile une de mes chambres, encore vierge dans son emballage, à 5$ chez MEC. Je pars toujours avec deux tripes neuves, pour éviter tout problème, comme celui rencontré.

Revue de tripes avec l'ami Olivier

Après vingt minutes d'effort et dans la bonne humeur, la roue est de nouveau opérationnelle. Nous continuons notre bonhomme de chemin. 

Km 106, nous rejoignons Powerscourt, son pont couvert est fort joli. Nous commençons notre remontée vers le nord. Ça devrait flyer avec ce bon vent à nos basques.

Attention pont couvert, baissez la tête !

Km 114, Olivier pédale à son rythme, devant, moi au mien, en arrière. On roule à 30 de moyenne sans forcer outre mesure. Une erreur de navigation de mon compagnon me fait repasser en tête. Je caracole en grimpant et dévalant le léger relief de la région. 

Sur les routes paisibles du fin fond de la Montérégie

Km 120, la chaleur a monté de quelques degrés. Le ciel est d'un bleu azur magnifique. La campagne s'offre à nous sous cette belle météo. C'est inespéré en ce début novembre. Même si les arbres ont perdu leurs feuilles et leurs couleurs, c'est bien agréable. 

Température estivale en plein automne

Km 129, peu avant midi, le 3ème checkpoint est atteint, à l'IGA d'Ormstown. Le groupe nous précédant a largement eu le temps de se sustenter, pendant notre longue période de réparation. Nous les apercevons s'éloigner pour le retour au bercail. 

Olivier n'a pas envie de s'appesantir trop longtemps ici. On se salue puis il reprend la route à la poursuite des autres randonneurs.

Mon partenaire ne casse pas la croûte avec moi, il se casse !

Pour ma part, je suis affamé, je n'ai pas assez mangé au contrôle précédent. C'est mon erreur et je le paye maintenant. Je file donc me chercher la classique collation adorée, soit un kit pita, raisins, fromage, patoche avec une salade de taboulé et canneberges, arrosé d'un pepsi, riche en sucre.

Je m'installe pour manger à la table des jeunes du brevet, ils ont la trentaine, c'est parfois difficile de leur donner un âge, surtout lorsqu'on vieillit ! Il y a des têtes connues comme Marie-Hélène, Fred D, Yanick, et les autres dont je connais moins les prénoms. 

Lunch avec les djeunes puis je repars

Vingt minutes plus tard, je remballe mon stock et lève le camp, aussi sec. 


I am a lonesome poor randonneur


Km 131, je me retrouve seul pour rejoindre le contrôle final, situé à 72 bornes de là. La distance est quand même copieuse, je pense faire un arrêt intermédiaire. 

Km 134, le peloton des jeunes me dépasse à plus de 40 à l'heure. Même pas capable de les accrocher sans faire monter le cardio dans le rouge. Je retourne vite à ma vitesse de croisière, pourtant fort honorable. 

J'ai vu passer le TGV Paris-Marseille

Km 136, le lieu-dit de Tullochgorum est atteint. Ce nom, à consonance latine, me fait penser à des légionnaires qui y auraient établi un camp romain. 

Km 145, les changements de direction sont fréquents. Des fois nord-est, des fois sud-est, parfois sud, ce qui fait fluctuer mon allure. Ce n'est pas encore le gros vent dans le dos escompté. Je maudis d'être un pauvre randonneur solitaire alors que je serai si bien en peloton, bien planqué derrière mes ami(e)s !

A lonesome poor randonneur

Km 155, St Chrysostome est choisi pour faire une petite halte avant la vraie remontée vers le nord. Une mini-tartelette au sucre, arrosée d'un reste de pepsi me permet de remettre de l'énergie dans les muscles. Ça devrait être bon jusqu'au terminus. 

Dernière pause avant le terminus

Km 166, le ciel se couvre, il fait toujours plus de 20 degrés pour un 5 novembre. J'ai presque trop chaud, habillé en court, avec mon kit de schtroumpf du CVRQ. Les rangs et les champs se succèdent dans cette campagne très agricole de Montérégie. 

Km 172, Toujours personne en vue, ni devant, ni derrière d'ailleurs. Je sais qu'il doit rester quelques cyclos à mes trousses. Je jette un coup d'œil de temps en temps, mais telle Anne, je ne vois rien venir.

Spleen : quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ...

Km 180, je dépasse St Michel à plus de 30 à l'heure, mon spinnaker a le vent en poupe. Je me sens bien, de mieux en mieux même. Je fonce la tête légère, heureux d'être là, bien vivant sur mon vélo, dans l'instant présent. Comme la vie peut être simple et agréable à la fois.

Km 184, je reprends le parcours du retour, source de confusion matinale. Chemin de la Petite Côte, je sors l'artillerie lourde. Je m'en donne à cœur Jouha ...

Le cœur joyeux, des messages dans la boite à mail ...

Km 195, je file vers St Mathieu. Ma roue arrière émet parfois un bruit lorsque je cesse de pédaler. Elle n'est pourtant pas voilée, elle ne frotte nulle part. C'est plutôt une sorte de vrombissement provenant soit des roulements annulaires, soit du corps de la roue libre. C'est vrai que mon vélociste Primeau m'a prévenu de changer certaines pièces sur mon Piuma, il y a de cela quelques milliers de kilomètres !

Km 199, dernier rush intense sur le rang St André. Plein pot, full gaz, je mouline dans la semoule avec mon insuffisant 48x12. Tout le monde a d'ailleurs pété ses Personal Records sur ce segment Strava !

PR du rang St André explosés par la gang des djeunes

Km 202, sprint sur l'overpass de la 30, et hop, encore un brevet de 200 dans la musette. Il est 16h13, soit un temps de 9h13, moins 7 minutes de retard au départ. Mais c'est l'heure réelle qui compte, n'est-ce pas Carl ;-) 

Pas un chat, ni même un cyclo au Tim de Candiac, point final du brevet. Jean me rejoint alors qu'il s'en retourne à Brossard. Il me raconte sa journée avec son frenchy de fortune, 7h55 pour son duo. Il est encore en forme notre Jeannot, assisté d'un jeunot !

Terminus final au Tim de Candiac, je salue Jean



Épilogue


J'effectue les 500 derniers mètres me ramenant au stationnement du Walmart. Marcus et son Romain remballent les vélos. Le gros de la troupe a déjà crissé son camp. Je l'ai manqué de peu, parait-il. 

Les organisateurs sont super satisfaits de cette superbe journée de vélo, bénie par la déesse météo. C'était un pari ambitieux mais il a été gagné de belle manière.

Des organisateurs réjouis après cette magnifique journée

Quant à mon bilan personnel, malgré mon dernier 70 km en solitaire, il est aussi très positif.

J'ai roulé en groupe avec des randonneurs variés, femmes et hommes fort sympathiques, avec qui j'ai socialisé et échangé des points de vue divers et intéressants.

Nous avons uni nos efforts pour progresser en groupe, avec un bel esprit d'équipe, ce qui est toujours apprécié.

J'ai pédalé en duo avec mon ami, détenteur du Tour de France Randonneur, je lui ai même donné une de mes tripes, avec le plus grand des plaisirs !

J'ai terminé en solo, me concentrant sur l'effort, laissant mon esprit divagué au fil de mes pensées.

Bref, ce fut une excellente journée, à tout point de vue, à tout point de vie.

À l'année prochaine, pour la saison 2023. Ce sera le temps de préparer un autre PBP ...

Vive le CVRQ !


La saison 2023 du CVRQ s'annonce palpitante


4 commentaires:

  1. Salut Philippe! As-tu des nouvelles des deux vélo-mobiles? Je sais qu'il y avait deux accès aux pistes cyclables qui ne me semblait pas évident à passer pour ce type de vélo. Comme je ne connais pas le nom des deux cyclistes je ne peux pas savoir s'ils ont terminé.

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    1. Oups, réponse tardive Jean, vieux motard que j'aimais ! On a fini par retrouver les 2 vélomobiles. Ils n'étaient pas dans le triangle de Bermudes, mais ont terminé assez tard après quelques ennuis mécaniques.

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  2. Ce sympathique brevet de 200 km est mentionné avec son club organisateur (si si !) dans mon dernier ouvrage (le 4e) intitulé "Partir le chemin qui ne menait nulle part".
    À découvrir ici :
    https://phortail.org/running/velo/partir-le-chemin-qui-ne-menait-nulle-part-le-livre-1074.html

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    1. Coucou Olivier l'écrivain ! Merci de faire la pub pour le club. Si tu faisais partie du CVRQ, on pourrait faire la pub de tes bouquins sur notre Facebook ! ;-) À un de ces jours ... sur les routes ... à la retraite !

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