samedi 4 mai 2019

Premier 200, coup d’envoi des qualifications pour PBP 2019

Prologue:

Ça y est, nous y sommes! Voilà le premier brevet de 200 pour se qualifier au Paris-Brest-Paris. Toute la gang des prétendants au voyage à Rambouillet en août prochain sont attendus sur la ligne de départ. Autant dire au minimum une vingtaine de randonneurs, à laquelle viennent s’ajouter quelques cyclos accompagnant leurs amis ou simplement ceux qui veulent s’essayer sur une ride de 200 bornes. C’est donc une liste d’une bonne trentaine d’inscrits qui s’affiche sur le site du CVRM. Le record des 44 participants à un brevet de 200 en 2015, également année du 18ème PBP, ne sera néanmoins pas battu. 

Samedi 4 Mai 2019, 5h: 

Ma routine de départ se remet en route pour une nouvelle saison. Cadran retentissant à l'aube, douche pour bien se réveiller, déjeuner conséquent mais pas trop copieux, garnissage de la sacoche de matériel, habillement et nourriture soigneusement sélectionnés pour les conditions extérieures et le nombre de kilomètres désirés. Je m’habille en fonction de la météo d’aujourd’hui, soit une température prévue entre 6 et 18 degrés, pas de pluie, peu de vent, bref des paramètres idéaux pour une belle ride en bonne compagnie. 

Pour 6h15, je décolle de ma base de St Lambert. Je dois être certainement le plus chanceux des breveteux car je réside seulement à 5 bornes de l'unique point de départ des brevets du Québec. La camera fixée au guidon tourne les premières images dès ma mise en jambe. Elle n’arrêtera pas de tourner par séquence intermittente afin de réaliser un petit film, ce qui va devenir une habitude pour chaque brevet qualificatif de cette année, jusqu’au Paris-Brest. 

J’arrive au stationnement de la VM, c’est déjà l’effervescence des préparatifs au départ. Jean le président s’est fait aider de Claude pour la distribution des cartes de route car ça va pas mal défiler ce matin. Pas de revue de détails aujourd’hui dans ce récit, il y a trop de monde. Revue des noms simplement, dont certains viendront nourrir mon histoire de cette journée. 

Jean est assisté par Claude pour la distribution des cartes

Y a du monde sur le tarmac !

En tout bien, tout honneur, voici d’abord les futurs PBPistes, au nombre de 21. 

Marc B, Olivier C, Ralph L, Michel L, Jean-Francois T, Jean R, Martin D, Gabriel A, Jacob C, Yvon C, Bernard C, France H, Daniel G, Guy M, Casey L, Uryah Mark C, Daniel R, Frédéric P, Olivier J, Jessica B, Pascal P. 

Michel est hyper motivé, pas de mulet aujourd’hui, ni de bottes de chantier !

J'adore cette ambiance fébrile au moment du départ d'un brevet

Et puis les autres que j’appellerai les cyclotouristes ou aussi les randonneurs pour ne pas froisser certains, ils sont au nombre de 16. 

Yves F, Marie-Claude D, Catherine P, Réjean A, Anouk B, Jean-Francois B, Romain C, Stéphane P, Paola B, Richard C, Carl F, John J, Robert L, Sylvain L, Mathieu S, Serge M. 

Mélange de PBPistes, de Cyclotouristes et de Randonneurs

Stéphane, notre spécialiste sur 200 bornes, il les fait tous !

Voici cependant quelques anecdotes prises à la volée. En arrivant, je salue Olivier J, un frenchy qu’on ne voit pas souvent dans les rides du CVRM, mais bien obligé de venir faire les brevets qualificatifs. On se remémore nos exploits de ce dantesque 1000 km de Juin 2018 entre Ottawa et Québec! C’est la même chose pour des gars comme Casey et Uryah, présents aujourd'hui par obligation. 

Olivier J, un randonneur très expérimenté et philosophe

Nous avons même la présence exceptionnelle de la célèbre athlète passionnée Jessica, star des réseaux sociaux, qui vient aussi faire le premier des 4 brevets ouvrant droit au fameux sésame. Car c'est ici que ça se passe et pas ailleurs! 

Jessica, notre étoile nationale, renoue avec la longue distance

Je suis aussi bien content de revoir mes chums Yves et MC qui ont délaissé les brevets pour se consacrer davantage aux voyages à vélo. Leur prochaine destination est la Norvège, la beauté de ses fjords sillonnés de redoutables côtelettes. Yves me montre son nouveau bécyk fraîchement sorti des ateliers de T-Lab, un superbe titane T3 équipé de freins à disque, beaucoup moins fatigant pour les doigts du Papi quand il redescend les multiples cols qu’il espère encore parcourir. 

Mes 2 mongols préférés, Papi et Mamie

Le cadeau de Noël de môssieu Yves, un titane à disque de chez T-Lab

Daniel R, la recrue 2018 aperçue au 200 de fin de saison, est venu accompagné d'un collègue en camion Paramedic, étant lui même ambulancier. Il ne passe pas inaperçu! 

Daniel R, notre paramédic en mission

Il y a aussi la gang de Gatineau, emmené par Guy ainsi que le clan de St Jean, guidé par la paire Clément, Yvon et Jacob. Également présente, Catherine qui accompagne son homme Fred. Celui-ci est inscrit pour un 1200 kms la semaine prochaine en Caroline, il est fou cet autre frenchy. Il est un peu malade aujourd’hui, ce qui ne devrait pas l’empêcher d’écraser la concurrence dans ce brevet. 

Claude a du boulot avec les derniers arrivants, le départ est proche

Je salue Vincent C venu nous encourager pour le départ. Lui n'est pas attiré par les longues sorties mais il aime l'ambiance de la confrérie des cyclos, à chacun ses batailles. 

Vincent est venu saluer notre communauté de breveteux

Enfin un dernier gag avant le coup de sifflet, c’est l’ami JF alias le baron rouge, qui a mis son casque à l’envers, tout comme le roi Dagobert. C'est certainement sous l’effet de la pression du moment, c’est a voir dans le film, cet épisode n’ayant pas échappé à l’œil du réalisateur. 

JF le Baron Rouge, rebaptisé le Roi Dagobert !

7 heures moins 1, le rituel Kodak est pris par Claude, l'assistant de Jean, qui a bien du mal à faire rentrer tout le monde dans la petite boite. 

Le shooting officiel du brevet de 200 km du 4 mai 2019

Km 0, ça part dans tous les sens! Je ne ferai pas non plus l’inventaire de qui est devant, qui est derrière, ce serait trop compliqué à gérer. Ce sera donc l’aventure de tout ce qui se passe sous mes yeux, camera à l’appui. Dès le départ, j'ai du mal à me décider avec qui rouler. Ma bande habituelle s'est déjà éparpillée. Ralph et Olive ont filé devant, je ne vois pas de trace de JF, Mitch et Gaby, je n'ai pas vu non plus Marc ce matin, où est-il celui-là? 

7h pétantes, c'est un départ !

J'effectue donc la sortie de l'agglomération aux côtés de Cath, Yves et MC, je profite de leur présence car je n'ai plus souvent l'occasion de les côtoyer. Nous restons ensemble dans un petit groupe avec Jean et la gang de Gatineau, à une allure tranquille pour pouvoir jaser. Marie-Claude me confie qu'elle a zéro entrainement cette année, chapeau à elle, encore une belle idée de mongol de venir rouler avec son Yvounet. Celui-ci a tout de même un millier de km dans les pattes, surtout du home trainer comme la majorité des cyclos québécois à la sortie de l'hiver. 

Premiers tours de roue sur Victoria

Jean notre président, a pu partir à l'heure, pour une fois

La route habituelle défile au rythme des petits pelotons qui se font et se défont suivant la fantaisie des lumières. 


Première côtelette, l'overpass de la 10

Marc surgit de l'arrière, tout heureux de retrouver à son tour, Papi et Mamie. Il est en retard car il a dû aider un ami à réparer un flat juste avant le départ. Je réalise que les conditions sont parfaites pour le cyclotourisme. Alors vivons le moment présent et Carpe Diem! 

Marc et Yves, les 2 amis de longue date se retrouvent

Traversée de Candiac, nous voici sur St André à pédaler dans la nature, hors de la ville. Je rejoins le clan de St Jean, les Yvon, Jacob, France et Daniel G ainsi que la garde rapprochée de Marc, JF B et Romain. Avec ce dernier, nous faisons davantage connaissance et nous nous découvrons une passion commune, nous sommes tous deux des drummers! Enfin, un ex-batteur pour ma part car la synchronisation des mains et des pieds est devenue problématique depuis mon ACV en 2002. En effet, cette saloperie a bousillé pas mal de neurones contrôlant la partie droite de mon corps. 

Traversée de Candiac, il y a de belles pistes cyclables ...

Montée Monette avec la garde rapprochée de Marc et la gang de Gatineau

Le papotage s'achève avec l'arrivée au premier contrôle de St Cyprien, km 43. Il est 8h47 quand je vais vider ma vessie, faire pointer ma carte et prendre un café crème pour accompagner ma banane. 

Checkpoint 1, le Shell de St Cyprien

Pause sanitaire et salutaire pour certains

Chacun se restaure à sa manière, certains se dévêtissent car il commence à faire chaud avec une 2ème couche. Surtout que la suite du parcours s'annonce bientôt vallonnée et les organismes vont monter en surchauffe. 

Cath attend le départ du prochain train

Papotage et effeuillage de vêtements

Après une quinzaine de minutes, je repars dans le wagon de MC, Yves et Cath. On roule pépère tout en continuant de papoter, profitant d'un léger vent favorable qui nous pousse doucement vers les lignes. 

Nouveau départ sur la 217 en compagnie de Papi et Mamie

Au km 53, un groupe rapide nous rattrape, il est composé de Marc et ses 2 sbires, Bernard, Martin, Guy et Anouk. Avec Cath, nous leur emboitons les roues, délaissant Yves et MC qui continuent à leur rythme tranquille, je ne les reverrai plus de la ride. 

Martin fait coucou à la caméra

Un peu plus loin, nous apercevons JF le rouge assis dans l'herbe en train de réparer un flat. J'apprendrai par la suite que son pneu Gator Hardshell, réputé increvable, s'est éventré proche de la jante. Le baron m'avouera qu'il était dû pour le changer, ayant trop de millage dans les flancs. Après 2 flats et un pneu changé, il bouclera son brevet en lanterne ... rouge, dans un temps de 11h34! Mes nouveaux compagnons roulent à bonne allure, nous atteignons bien vite l'extrême sud de notre brevet. 

Nouveau groupe, nouvelle allure pour Cath et moi

Au km 63, bifurcation plein ouest, nous enjambons l'overpass de la 15 en construction. Malgré les panneaux de détour, nous franchissons l'obstacle puis nous nous élançons dans la longue chevauchée de 30 kms vers le point culminant du parcours, la fameuse Covey Hill. Dans la bagarre, nous perdons rapidement Catherine, un peu juste quand la route s'incline. 

Le km 63 à l'extrême sud du parcours, début de la montée Guay

Construction sur la 15, nous franchissons les barrières et la garnotte

Km 70, nous rattrapons un groupe à l'arrêt sur le chemin Roxham. Ce ne sont pas des migrants franchissant la frontière US mais bien des nôtres, certains sont de la gang de Gatineau. 

Chemin Roxham, on dépasse des migrants ... de Gatineau

Dans la succession de montées et descentes courtes, notre moyenne avoisine les 30 à l'heure et ça ne faiblit pas tout au long du toboggan. Je suis agréablement surpris d'avoir toujours du jus sur le grand plateau, car en général, c'est dans cette section que je commence à défaillir. Tant que je ne puise pas dans mes réserves, je participe sans problème au tempo imposé. Je n'oublie surtout pas de m'alimenter et de m'hydrater, c'est la base pour fournir de l'énergie aux biscoteaux! 

À fond la caisse dans le toboggan de la Covey Hill

Peloton toujours groupé, on ne lâche rien

Les hommes sont en tête mais Anouk est en embuscade

Toujours groupé avec Bernard, Martin, Marc, Romain, JF B, Guy et Anouk, le coup de cul de la CH se profile à l'horizon. Cela va être 2 km de dur avec des passages à 12%. Nous dépassons Gaby parti en éclaireur puis gravissons l'obstacle, chacun à notre vitesse. Notre unique féminine Anouk ouvre le bal, en tête. Quant à moi, je ferme la marche, pas très loin derrière, mais bon dernier. Comme excuse, je dirais que je voulais tester ma nouvelle cassette avec pignons de 27 et 30 dents, qui me seront bien utiles lors de mon projet de traversée des Alpes après le PBP. Je dois avouer que je mouline pas mal dans le beurre et que je n'ai pas besoin d'autant de dents à l'arrière surtout avec un triple plateau de 26 dents à l'avant! 

On attaque la difficile CH, Gaby est vite avalé

Jessica en danseuse dans la difficulté du jour (photo de Jean)

Je termine donc l'ascension sur le plateau de 36, debout sur les pédales, rattrapant Marc, JF B et Romain, celui-ci arrêté pour pisser au pylône relais de télécommunications. 

1er passage à la CH, altitude 343 mètres, Romain se soulage !

Nous avons juste le temps d'apercevoir 3 fusées qui arrivent en sens inverse et qui rentrent déjà vers Montréal. Ce sont Fred, Carl et Daniel R qui s'éclatent la rate au court bouillon et s'en donnent à cœur joie. 

3 missiles passent en souriant, Fred, Carl et Daniel R

Nous attaquons le long faux plat descendant. Grâce à la pointe de vitesse de Bernard, nous rattrapons bien vite les échappés, Anouk, Guy et Martin. Nous atteignons le triste hameau de Doréa et son lugubre internat pour enfants, heureusement présentement en démolition. 

Marc explique à Anouk et Guy la triste histoire de Doréa

Nous dévalons la 209 faisant la course avec Guy qui s'était mis en position de vitesse. En bas, il ne faut pas manquer le détour par le chemin Pollica. 

Je fais la course avec Guy sur la 209 à plus de 50 à l'heure

Puis nous finissons l'étape sur la 202 avec un relais encore bien appuyé de notre Nanard national. 

Nanard la machine

Notre gruppetto arrive à Franklin

Les 8 amigos arrivent au dépanneur Amigos de Franklin, km 113, il est 11h40. Nous apercevons Michel puis Jean et Jessica qui sont déjà sur leur départ. Mitch a l'air en bien meilleure forme qu'au Pop, il a envie de mouiller le maillot aujourd'hui. 

Checkpoint 2, le dépanneur Amigos de Franklin. Michel repart

Jean et Jess déjà sur leur départ

Tout le monde s'engouffre dans l'épicerie pour la signature du carton et la recherche de nourriture pour se sustenter. Le rayon des sandwiches est dévalisé, je prends un des derniers, tant pis pour les retardataires. 

Les 2 top modèles de chez Rapha !

Les amigos se restaurent dans l'Amigos

Pause relax dans les fauteuils en bois sur la terrasse, c'est bien agréable cet endroit quand il fait bon dehors. Le duo Ralph et Olive remettent en route à leur tour, il n'y aura pas de Fab 6 aujourd'hui, une autre fois certainement. 

Pascal dévorant a pleine dent son soumarin

Après un bon repas sandwich jambon fromage arrosé de coke pour bibi, notre groupe se décide à repartir. Ce sont Marc, Romain, JF B, Bernard, Martin, et moi-même, auquel viennent s'ajouter Stéphane et Gaby. Nous délaissons la gang de Gatineau qui s'est retrouvée et festoie ensemble sur la table à pique-nique. Pour bien digérer, nous gravissons la montée Covey Hill pour ensuite dérouler le long faux plat montant pour un 2ème passage au sommet de la CH. 

Une montée de la CH pour digérer

Nous formons la bande des Piuma titanes puisque Martin, Stéphane, Marc et votre serviteur en sommes équipés, Jean et Uryah en chevauchent un aussi. Il y a aussi d'autres bécanes en titane drivées par Gaby et Olive, tous deux sur Guru ainsi que mon pote Yves sur son T-Lab. Il faut croire que c'est un matériau bien apprécié chez les randonneurs par ses qualités de solidité, légèreté, souplesse et inoxydabilité. 

Groupe en formation à l'assaut du sommet

En haut de la bosse, nous croisons d'ailleurs Uryah en route pour Franklin, jamais trop pressé notre haïtien mais toujours présent pour participer à son 3ème PBP. 

CH prise 2, nous croisons Uryah sur un gravel bike! Bizarre, où est passé son Piuma titane?

Puis c'est l'enivrante descente de 3 km et les 180 mètres de dénivelé sont dévalés à vive allure. Nous enchaînons par la 203 bien asphaltée et très roulante, chacun y va de sa minute de vitesse. 

Full pin dans la descente

Beau point de vue sur les buildings de Montréal distant de 50 km
 
Bel asphalte sur la 203, ça fonce

Au croisement de la 202 et 203, un arrêt est réclamé pour retirer une couche de vêtement. Le soleil fait vraiment son apparition, la température atteint presque les 16 degrés, c'est dingue! Stéphane a filé devant, Gaby et JF B nous rattrapent lors de cette pause improvisée, où est passé Martin? 

Le soleil est de sortie, on ôte des couches

Les petites routes de campagne défilent, c'est vraiment bucolique cette portion. Gaby et Nanard imprègnent un rythme correct, genre 28 à l'heure, tout en jasant mais JF B a du mal à suivre. Plus trop d'énergie, me dit-il. S'est-il bien alimenté durant les 140 bornes qu'on a roulées. S'est-il bien préparé pour un brevet de 200 avec assez de kilomètres dans les jambes? C'est la dure loi des longues distances, surtout si on roule en sur-régime. Pas sûr qu'il voudra se lancer dans le 300 la semaine prochaine après ce coup de bambou. 

Des cyclos partout sur ces tranquilles routes de campagne

JF en arrache derrière, Marc et Romain doivent l'attendre

Marc et Romain décrochent donc et attendent leur copain tandis que je relance mon allure à la poursuite de Gaby et Bernard, les 2 grosses cylindrées du club! 

Les 2 grosses cylindrées sont aussi 2 grosses pipelettes !

Bernard me raconte qu'il sera prochainement à Bordeaux et qu'il va en profiter pour réaliser un brevet dans les Pyrénées, le chanceux. Quant à Gabriel, il me fait part de son intérêt pour mon projet de traversée des Alpes après le Paris-Brest. Je lui dis que je vais étudier sa candidature, en tenant compte de son niveau limité dans les ascensions. Il faut savoir que ce sera une balade alpestre de 6 à 7 jours avec un dénivelé quotidien variant entre 2000 et 3000 mètres. Notre trio atteint la 219, direction plein Nord, le léger vent de face limite un peu nos velléités. 

Plein nord sur la 219, la maillot de Gaby dans le vent

Je laisse mes locomotives mener le train jusque St Patrice de Sherrington. Puis je termine le travail avec un dernier relais vers St Édouard, lieu du 3ème contrôle, km 167. Il est 14h27 lors de mon pointage dans le Marché Richelieu, j'y achète à nouveau un sandwich et un coke, je suis encore affamé. 

L'ancien checkpoint Jovy de St Patrice passé au feu est à nouveau reconstruit

St Édouard nous voilà !

Stéphane est arrivé depuis quelques minutes, il est attablé devant la boutique de vente en gros Brosco, genre de Costco campagnard. Il termine de bouffer le gros paquet de pop-corn délaissé par Jean. Bien souvent, les cyclos qui nous précèdent laissent délibérément eau et nourriture en excès, ça trouve toujours preneur par les suivants. 

Checkpoint 3, le Brosco de St Édouard

Stéphane termine d'ingurgiter le pop-corn de Jean

Regroupement autour de la table, Gaby a ramené du Brosco, toute une collection de friandises cheap pour sa collation. Il fait profiter la communauté de ses victuailles. 

Le reporter assiste au ravitaillement en eau

Gaby nous partage ses multiples sucreries

À nouveau bourrés de protéines et de sucres en tout genre, nous voilà repartis pour la dernière étape de 36 bornes. Sur St André, Stéphane, Gaby et Bernard se relayent à l'avant, menant un train d'enfer avec des pointes à 35. Derrière, nous nous accrochons au TGV avec Marc, Romain, Martin et moi-même. 

En avant toute pour la dernière étape

Excès de vitesse sur St André

Voici le toboggan de la 30 et Candiac. Avec la complicité des lumières, Stéphane et Gaby s'échappent devant, Romain et moi leur collons aux basques. Taschereau est rejoint à 4, les 3 autres effectuent la jonction quelques kilomètres plus loin. 

Stéphane emmène le paquet vers Candiac

Taschereau, ça sent l’écurie !

Pelletier, Victoria et c'est l'arrivée au dépanneur Bon Coin de St Lambert, contrôle final de ce 200, il est 16h14. Ultime checkpoint et une dernière boisson pour se réhydrater. 


Romain ouvre la voie sur Victoria en balisant les trous

Checkpoint 4, le dépanneur Bon Coin de St Lambert

Notre groupe de 7 nains se congratule après cette folle randonnée de 9h et quelques, moyenne roulée de 27 à l'heure. Notre temps de 9h14 est très moyen car nous avons flâné aux contrôles, 1h45 de pause cumulée d'après mes stats Strava. 

Martin recharge les accus avec un lait au chocolat

Oui mon Nanard, ce fut une excellente journée !

De toute façon, on s'en fout pas mal, le but de la journée était de prendre du plaisir sans aucun stress de performance. Je suis loin des 8h22 réalisé en Septembre 2018 ou j'avais roulé moins vite, mais en m'arrêtant le strict minimum aux arrêts imposés. Comme quoi, la moyenne n'est pas toujours significative sur un brevet. 

Bernard félicite le cameraman pour sa prestation

Ce seront différents groupes qui sont arrivés et arriveront les uns après les autres au dépanneur final. Notamment le groupe de Jean qui a terminé en 8h20 avec Mitch, Olivier J et 3 autres recrues, Mathieu, Richard et Jessica. 

Le groupe de Jean arrivé en 8h20

Celle-ci communiquera le commentaire suivant sur Facebook: 

Premier brevet complété !!

Ce matin, j'étais tellement nerveuse avant de partir pour réaliser mon premier brevet (celui de 200km) qui s'inscrit dans la liste des épreuves qualificatives (200km, 300km, 400km, 600km) pour le Paris-Brest-Paris qui aura lieu à compter du 18 août prochain. Je l'avoue, la question «Pourquoi je fais ça?» m'est venue à l'esprit à quelques reprises!! Ce fut effectivement exigeant. Comme je dis souvent à mes étudiants : «Si vous avez fait vos devoirs, ça devrait bien aller à l'examen.» Ce matin, je suis arrivée en sachant très bien que, mes devoirs à moi, je ne les avais pas faits! J'ai donc, en quelque sorte, goûté à ma propre médecine, hihi! 

Trop peu d'entraînement et de sommeil ont marqué les dernières semaines. C'était l'occasion parfaite pour renverser la tendance! En fait, ça s'est tout de même très bien déroulé dans les circonstances. Mis à part quelques douleurs aux genoux (mais devant cette fois-là, pas derrière comme auparavant) et un bug de GPS (ben oui, je suis pas mal habituée à gérer cette situation!) qui a fait en sorte que je n'avais plus le tracé à suivre, je suis satisfaite de ma sortie. 

Je tiens d'ailleurs à remercier Jean Robert et tous les membres de notre peloton improvisé pour m'avoir aidée à réaliser la distance dans un temps plus que raisonnable. Leurs relais et leur motivation contagieuse ont été d'une aide précieuse! Arrêts inclus, nous avons réalisé les 206km (comprenant la fameuse côte Covey Hill qui m'était jusqu'alors inconnue) en 8h20, avec une moyenne de 28,4km/h, stops et lumières inclus. Bref, ça a bien été et.... on remet ça à la semaine prochaine pour un 300km!

Un merci spécial à ma maman comme chauffeuse privée. C'était génial de pouvoir me reposer à l'aller et au retour!

Jessica en action

Et Jean racontera son aventure de la journée de cette manière : 

36 cyclistes alignés au départ de ce premier vrai brevet de l'année. Belle journée avec mercure à 8 degrés au départ mais qui montera à environ 16 degrés en après-midi.

Claude Berriet s'est occupé des papiers alors j'ai pu partir quelques secondes après le départ malgré l'arrivée de Uryah deux minutes après le départ comme à son habitude.

Je prends donc la route et remonte tranquillement le peloton de queue en faisant la jasette à plusieurs personnes. Pas mal de nouveau monde, Anouk, Paola, Réjean Audet, Sylvain, Jonh Jean et Richard Cornellier. Après ma petite jasette je pars rattraper le peloton d'en avant qui est formé d'environ huit personnes. Dans celui-ci se trouve Jessica Bélisle. Elle n'a pas fait beaucoup de vélo cette année à cause d'une blessure à un genou alors elle ne sait pas trop à quoi s'attendre aujourd'hui et veut y aller molo.

15 minutes au contrôle #1 et on repart, pratiquement le même groupe qu'à l'arrivée. 10 Km plus loin Jean-François Thériault fend son pneu. Le groupe continue mais j'arrête pour voir si je peux l'aider mais ça lui prend un nouveau pneu. Heureusement Olivier J passe peu de temps après et lui refile un pneu de rechange. Il m'a dit plus tard que ça lui avait pris une heure pour mettre son nouveau pneu et qu'il a fait deux crevaisons avant de se rendre à l'arrivée. Ça explique son temps pas trop bon.

Olivier et moi rattrapons Jessica qui est un peu à l'arrière du peloton et on roule avec elle. J'en profite pour prendre quelques photos de Jessica en train de monter la Covey Hill. Ça fait toujours de belle photos.

Au contrôle #2 de Franklin on mange un peu, on prend notre temps. Au moment de repartir, Jessica et moi, tout le peloton est déjà reparti pas mal au goutte à goutte. On les rattrape un après les autres et on forme un petit groupe de 5 ou 6 personnes à l'arrivée du contrôle #3 de St-Edouard. Un Sprite à $0.57 et un gros popcorn à $3.00. Jessica hésite un peu mais se laisse finalement tenter. Je laisse le reste pour les cyclistes qui nous suivent. La vidéo de Pascal montre qu'il s'est bien mangé.

On reprend la route après avoir enlevé une couche parce que ça s'est réchauffé. On arrive finalement à l'arrivée à 15h20 et on prend une petite photo du groupe. Jessica me dit que le genou ne s'est pas trop plaint et qu'elle a bien aimé sa sortie. Richard Cornellier a bien aimé sa journée également et pense venir pour le 300Km s'il fait beau. On se revoit donc au 300Km.



Épilogue: 

Bilan de ma forme actuelle, elle est bonne, je n'ai pas mal aux jambes, ni ailleurs. Pourvu que ça dure! Je suis étonnamment mieux sur mon vélo qu'au bureau. En effet, ces derniers jours, j'ai eu des douleurs aux muscles du cou et aux trapèzes. Va savoir pourquoi mais je n'ai plus 20 ans, ça c'est sûr! 

Dispersion du club des 7, la plupart retourne au stationnement. Quant à moi, je rejoins mon accueillant condo de banlieue. Je croise une dernière fois la gang de Gatineau avec Guy, Anouk, Réjean et 2 autres, qui en terminent à leur tour. C'est sympa d'être venus nous saluer à Montréal car ils ont aussi le choix d'aller aux brevets organisés par les Randonneurs Ontario d'Ottawa. 

Finalement, voila donc le premier brevet complété d'une série de 4. Samedi prochain, il y aura la 2ème marche à gravir pour le 300, c'est la douce progression dans le kilométrage et les heures de selle. À bientôt pour de nouvelles aventures des breveteux perdus et certainement un nouveau film de Pascal Spielberg !!! 

À la semaine prochaine pour le 300 !!!

Ride safe comme on dit dans la langue de J'expire.



2 commentaires:

  1. Note importante : les "touristes" ont généralement une forte préférence pour l'appelation de "randonneur".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oups, désolé Carl, je ne voulais pas froisser ta susceptibilité ;-) C'est changé dans le texte.

      Supprimer