Réveil de bonne
heure, 6h45 le cadran sonne, c'est le premier brevet de l'année, le populaire de 147 km, beaucoup de
flotte annoncée par la météo et effectivement le temps est déjà à la pluie avec 90% de PDP prévus. Déjeuner, habillement en long, je suis prêt à affronter
l'humidité, vélo sur l'auto et je me rends au RV de la voie maritime pour 8h30.
Je suis un peu en
avance, Fred et Cath Perman sont arrivés de bonne heure, eux aussi. Il y a même un vélo couché en forme de
cigare rouge, celui d'Alain Cuillerier qui va nous accompagner ou plutôt va foncer devant, nous ne le
verrons qu'au départ. Les participants arrivent peu à peu malgré ce temps pourri,
nous serons 22 braves au départ à notre étonnement général, il y a une grosse envie de
faire du vélo en ce moment, après cet hiver qui tarde à tirer sa révérence, c'est indéniable. Beaucoup de têtes connues, Yves, Marie-Claude,
Marc, Martin Bergeron, bien sûr Jean et son ami Martin Dugré, les inséparables, aussi les français Rémi Bouderlique qui a amené une amie et un
ami, Olivier et Emmanuel aussi frenchy et bien d'autres, voir la photo du site
CVRM ou mon blog i love vélo sur blogspot fraîchement créé qui va relater toutes mes aventures de cyclos, peut être que vous êtes déjà en train de le
lire ;-) Pour 9h, Jean prend la traditionnelle photo d’avant départ avec toute la gang sous la pluie, belle bande de mongols tous joyeux, prêts à se faire rincer all day long,
vraiment malades ces cyclos.
Les groupes se
forment en traversant les faubourgs de la rive sud, les plus rapides sont déjà devant, les Fred,
Sylvain Grenier l’organisateur de l’ultra Défi 1000 km du
Saguenay et d’autres dont on ne m'a pas communiqué le nom dans mon oreillette ! Notre
grupetto se compose de Yves, Marc qui roule sur son vieux Marinoni de 1982,
Martin avec son Marinoni vintage aussi mais en fixie, il est fort ce bougre,
nos féminines MC et
Cath et puis moi. Le vent et la pluie semblent nous dégouter à faire cette balade mais nous resserrons nos rangs et faisons face à l’adversité. Faut dire que
ce sont essentiellement Martin et Marc qui assurent les relais, les autres
accrochent les wagons comme ils peuvent, moi y compris car j’ai encore les kilomètres des jours précédents dans les pattes, ces 3 jours à arpenter les routes pentues et tout
aussi pluvieuses des montagnes vertes et blanches aux États, en compagnie de ma dulcinée dont je tairais le nom. Au km 40,
Jean et Martin nous rattrapent, ce qui grossit notre effectif, nous effectuons
alors des relais chacun notre tour, la pluie ne cesse pas, même si elle n’est pas trop forte, nous en
boufferons toute la journée. Enfin nous rejoignons le premier contrôle de St Paul de
l’ile aux Noix, au km 63. Nous nous engouffrons dans le dépanneur asiatique espérant trouver
chaleur et réconfort
alimentaire mais il n’est pas très achalandé le bougre et je devrais me contenter de friandises sucrées. Chacun essaie de se réchauffer comme il peut le temps de l’arrêt, je préfère rester dans mon jus, au moins je n’ai pas froid.
Nous reprenons la
route après une vingtaine de minutes, c’est dur de se remettre à la température ambiante mais heureusement, le vent devient favorable car nous
remontons vers le nord. Nous déambulons à gauche et à droite dans la campagne menant au 2éme contrôle. Martin fait quelques vidéos de nos carcasses détrempées, on s’occupe comme on peut. Les filles et
Yves trainent un peu derrière alors que Marc et Martin roulent un ton au dessus
et voudraient bien prendre le large mais solidaires qu’ils sont, ils se plient à la règle des moins 1 voire moins 2 pour permettre aux
autres de suivre. Le Pétro Pass et ses fauteuils en cuir sont enfin atteints au km 100, quelques
cyclos sont encore là. Jean, Martin, David, Emmanuel et d’autres nouveaux. Nos faces sont couvertes de boue,
surtout celles des femmes qui se font croquer le portrait au grand plaisir des
photographes. Nouvelle pause sucre et grignotes en tout genre, ainsi que
recherche de chaleur et de sec, mais c’est peine perdue. Les vieux briscards de Jean
et Martin ont trouvé une sécheuse dans le truck stop pour y
mettre leurs vêtements de vélo et ils pourront ainsi repartir au sec, mais pas pour longtemps, hé hé ! Texto de
Marielle qui s’inquiète pour nous et nous encourage, je la rassure et lui envoie des photos des
cyclos transis, elle a bien fait de ne pas venir, elle n’aurait pas cessé de se plaindre de ces pénibles conditions.
Le dernier tronçon de retour s’annonce évidement sous la pluie. Les plus rapides filent devant et Marc et Martin en
profitent pour s'échapper avec Jean et compagnie. J'aurais bien voulu les suivre, j'en avais
la force mais je reste en compagnie des femmes et de Yves, nous rentrerons
tranquillou. Au km 110, un grand boum se fait entendre, c’est Yves qui a explosé son pneu arrière sur les arêtes d’un caillou dressé en travers de sa route. Nous réparons dans la bonne humeur, son Conti 4000 Sport pas mal neuf pourtant, a subi une entaille,
aussi on préfère repartir avec un Gatorskin flambant neuf que j’avais emporté dans ma sacoche,
heureusement qu’il y a des bourricots pour transporter
du matériel de rechange,
enfin je me comprends. Frigorifiés au bout, nous remontons péniblement le pneu sur sa jante et dévalons vitesse grand V
jusqu’au prochain village et la chaleur de son dépanneur, MC ayant lancée un SOS de froidure extrême. Nous faisons donc halte dans
les toilettes de St Mathieu, le temps de récupérer quelques degrés dans nos carcasses. Puis je mène le train jusque St Philippe, la
Prairie, nous enfilons Taschereau, Provencher et enfin le dépanneur Uniprix, terme du brevet,
142 bornes au GPS en 7h18, c'est pas notre meilleur temps mais les conditions
n'étaient pas top pour une performance, de plus je pense qu'il y a encore
quelques braves après nous.
Retour mollo au
stationnement de la voie maritime, Fred nous prend en photo, il attend sa femme
depuis 2 heures 30, heureusement qu'il était au chaud dans son char. Congratulations de
notre gruppetto et dispersion, je m'en retourne à mon condo. Douche, rangement du matose, de la lessive en
perspective et Véro et mon fiston arrivent vers 18h30. On grignote avec Alex en regardant la fin du vidéo Un monstre à Paris, joli film
avec humour et poésie, production française avec chansons de M et Vanessa Paradis. Fin de
soirée lessive, repos sur mon canapé dépliable car je suis un peu nase, mais sti que c'est beau la vie !
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